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Le 14. octobre 2012 à 15h33

Six Fours Spectacle Lucky Peterson met le feu à l’espace Malraux

Lucky Peterson était ce vendredi à l’espace Malraux pour un concert 100 % blues. Comme à son habitude, l’enfant prodige de Buffalo a mis le feu à la salle. Clavier, chanteur, guitariste de talent, il a fait venir sur scène sa femme, Tamara Peterson, qui a inondé l’enceinte de sa voix chaude dans une seconde partie de concert étincelante.

Tamara et Lucky Peterson: le Blues puissance 2

Tamara et Lucky Peterson: le Blues puissance 2

Le jeune prince du blues


Lucky Peterson a joué à guichets fermés et ceux qui sont arrivés le soir même, en espérant trouver une place, étaient bien déçus. Il faut dire que Lucky Peterson n’est pas n’importe qui. Né en 1964 à Buffalo, Lucky Peterson, de son vrai nom Judge Kenneth Peterson, est né dans une famille de musiciens. Son père, chanteur de blues, était propriétaire du célèbre club le Gouvernor’s Inn, et Lucky a grandi en écoutant Buddy Waters, Buddy Guy où Jimmy Reed.
Après avoir fait ses débuts professionnels, très jeune, puisque il n’avait que cinq ans, Lucky tourna avec les plus grands, avant de fonder sa propre formation. Lui qui a donné régulièrement plus de 200 concerts par an, reste dans le blues moderne, mêlant blues, funk, rock, jazz et gospel.

Première partie explosive


Souvent, les premières parties sont décevantes. Là, ‘The Dynamites’ avec Charles Walker se sont emparés de la scène dans un show soul-funk très entraînant. Avec la voix chaude et puissante, totalement black de Charles Walker, on était presque dans un concert de James Brown. Les musiciens étaient tous excellents et le spectacle, millimétré. C’était une parfaite entame de soirée, mais on était loin d'imaginer encore ce que serait la suite…

Le blues puissance 2


Après la pause, le spectacle reprit sur scène. Le premier morceau se fit sans Lucky Peterson mais au son très rock de son guitariste australien, Shawn Kellerman. D’entrée, il balança des riffs rock infernaux qui « scotchèrent » tout le monde. La salle était fin prête à recevoir le prince du blues.
Chaleureux, avenant, il enchaîna les morceaux aux claviers en faisant participer le public. C’est alors qu’il se tourna et pris sa guitare. Il commença à s’asseoir au bord de la scène avant de se jeter dans la foule en délire. C’était rock, c’était blues, c’était chaud! C’est là que Lucky Peterson prit toute son ampleur: il n’était pas sur scène devant son public, il était en scène dans le public. Un moment magique.
Ce fut ensuite au tour de Tamara de brûler les planches: du blues puissance 2 avec les voix chaudes et le charisme du couple Peterson . Tantôt énergique et tantôt calmes, les morceaux se succédèrent jusqu’à un ‘Real Music’ d’anthologie. Il était presque minuit et la soirée touchait à sa fin. L’osmose s'était faite entre le public et Lucky Peterson. Le final fut grandiose avec un ‘Rolling’ que n’aurait pas renié la grande Tina Turner.
Une soirée exceptionnelle qui nous a rappelé que le blues est une musique pour tous qui traverse le temps sans prendre une ride.

HP, le 14 octobre 2012

Autres photos:

Lucky Peterson aux claviers Tamara Peterson au chant Shawn Kellerman, génial et inspiré guitariste Lucky fait participer la foule. C'est le début du concert. A la fin, tout le monde sera debout !
Lucky Peterson aux claviers