« Si vous continuez, vous allez être affecté aux archives… » Une menace souvent entendue dans des films d’un temps révolu et parfois prononcée dans les bureaux des administrations… Les archives semblent être, dans l’esprit de certains, un véritable bagne. Il n’en est pourtant rien. Quoi de plus noble que ces services qui gardent la mémoire d’un entreprise, d’une administration ? A Six-Fours, la Ville a conscience de l’importance de ce service qui, longtemps, fut sous les combles de la mairie puis dans des locaux exigüs près de la Trésorerie. En novembre 2009, c’était le transfert au Clos des Louves situé sur l’avenue Laënnec, face à la boulangerie : enfin, Six-Fours avait un véritable lieu adapté pour conserver ses trésors dont les plus vieux documents remontent à 1470 !
Les lieux sont sous la responsabilité de Nicolas Messi pour qui « les archives doivent être considérés comme des vestiges à valeur historique en tant que documents et sont une sorte de communication qui dépend de la valeur de l’action menée et qui peut continuer dans le temps avec les archives courantes ».

Trois périodes

Le classement des ces archives est fait dans le respect de certaines règles et comprend trois rubriques :
- Archives anciennes et antérieures à la Révolution : on peut consulter les livres délibération de 1477 à 1790 ; les registres d’état civil de 1692 à 1792 et les livres terriers de 1659 à 1728.
- Archives modernes jusqu’en 1983 : registres d’état civil de 1793 à 1892 ; registres de délibérations de 1791 à 1983 ; registres d’arrêtés du maire de 1919 à 1983 ; recensement de la population de 1791 à 1968 ; documents cadastraux de l’An 13 jusqu’à 1962 ; les listes électorales de 1834 à 1994. A cette liste il faut ajouter les gardes nationales, le bulletin des lois le Journal officiel ainsi que des infos locales.
- Archives contemporaines à partir de 1983 : registres des délibérations ; registres des arrêtés du maire ; listes électorales ; Journal officiel ; infos locales avec notamment la collection de Six-Fours Magazine.

Des règles pour consulter

Tout citoyen peut se rendre aux archives et demander à consulter des documents. S’ils ont été librement communicables avant d’être archivés, il n’y a aucun problème. Les documents d’archives publiques sont librement communicables à l’expiration d’un délai de trente ans mais il y a des exceptions :
- 25 ans après le décès ou 120 ans après la naissance (date de naissance) pour les documents à caractère médical.
- 50 ans (délai de vie privée) pour les dossiers de personnel.
- 75 ans à compter de la date de recensement ou de l’enquête contenant des renseignements d’ordre privé.
- 75 ans (date de l’acte ou de la clôture du dossier) pour les affaires juridictionnelles, les papiers des notaires, les registre d’état-cil et d’enregistrement.
- 50 ans (date de l’acte) pour les documents contenant des informations mettant en cause la vie privée, la sûreté de l’Etat ou la Défense nationale.
Pour consulter les documents il est préférable de prendre rendez-vous en téléphonant au 04 94 07 54 13 du lundi au vendredi de 9h à 11h45 et de 14h à 16h15.

Des améliorations dans le service

Maintenant que ces archives sont bien logées, Nicolas Messi, qui est en contact avec les archives départementales et dont le service dépend de Danièle Cayol, conseillère municipal déléguée au patrimoine historique et Dominique Ducasse adjointe aux affaires culturelles, compte bien améliorer le service.
Danièle Cayol voudrait que soit « sorti un vrai état des archives. Normalement ce sera fait en début d’année prochaine. » Ce n’est pas une mince affaire mais c’est indispensables pour que le public puisse trouver facilement ce qu’il cherche. Enfin, elle lance un appel à tous ceux qui ont des documents anciens et qui voudraient en faire don à la ville.

Nicolas Messi est le responsable du service des archives municipales.