Les visiteurs, amis du peintre, amateurs d'art ou simples curieux ont fait le déplacement jusqu'à la maison du Cygne, ce lieu magique, qui comme l'a dit Renaud Jobin au micro «  fait écho à la galerie Maeght de Saint-Paul de Vence ».
Ses œuvres récentes sont exposées ici pour deux mois : un ensemble de compositions sorties de son imagination qui renvoie au drame humain et à la douleur comme ces corps suppliciés représentant « La descente de croix », ou bien encore les six pièces de « La descente d'escaliers », thèmes étudiés déjà par de nombreux peintres classiques et contemporains. « Je ne sais pas faire un pas en avant sans regarder en arrière » nous dit l'artiste qui travaille en résonance avec les maîtres du passé.
Sur d'autres toiles des corps asexués au visages incertains dansent, tombent, s'enlacent, roulent sur eux même comme pris dans une chute vertigineuse et inéluctable. La composition minutieusement étudiée rappelle dans ces distorsions corporelles le « jardin des supplices ».
Plus loin, une série de « Baignades », ou bien encore de « Danseuses et danseurs ». Là, les formes plus voluptueuses, plus sensuelles semblent faire corps avec la nature. L'artiste part de taches de couleurs qui, grâce à son imaginaire, prennent vie et deviennent formes et mouvements sous son pinceau.
Enfin, on peut découvrir une série de portraits sur fonds blancs immaculés qui se présentent comme « une apparition », comme si l'artiste voulait capter l'âme dans toute sa dimension sacrée.

Renaud Jobin, installé dans la région depuis 1988, conduit également des ateliers à Six-Fours, Saint-Mandrier, Sanary et Toulon. Mercredi 30 juin il présentera, lors du vernissage à l'Espace Jules de Greling, le travail de ses élèves.


Maison du Cygne, du 25 juin au 29 août.
Mercredi 30 juin, 18h30, vernissage à l'Espace Jules de Greling des élèves de Renaud Jobin.

"La descente d'escaliers"