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Jeudi matin, le drapeau violet signifiant l'interdiction de baignade était levé au poste de secours de la plage Cros Charmette et les CRS faisaient sortir les derniers baigneurs. L'arrêté municipal était aussi affiché sur les barrières à l'entrée des plages. Interdiction prise suite au résultat de l'analyse effectuée par la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) quelques jours plus tôt. La DDASS en réalise durant toute la période estivale.
Mais la complexité de ces relevés est telle, qu'ils sont connus entre 24 et 48h plus tard et ne collent pas forcément avec la réalité du jour.
Les communes de Toulon Provence Méditerranée font ainsi appel à Véolia eau qui effectue un test sur les eaux de baignade suspectées, permettant notamment d'avoir une idée rapide sur la concentration en bactéries intestinales escherichia coli. On peut supposer que la plage n'était donc pas polluée jeudi, et mieux comprendre le rétablissement du drapeau vert autorisant la baignade en début d'après-midi.
Bien évidemment, les professionnels vivant de la location de kayak ou de voile tirent la langue dans ce genre de situation d'autant plus que l'on peut imaginer que l'eau était polluée quelques jours plus tôt sans que les gens le sachent. Et bon nombre de baigneurs ont souvent leurs avis là dessus, et comprennent mal comment l'on peut passer d'une interdiction à une autorisation de baignades en quelques heures: "C'est encore les égouts" commentaient quelques vacanciers. Il est déjà difficile de trouver la source de pollution et les causes peuvent être multiples, comme une saturation au niveau de la station d'épuration, un souci d'évacuation dans un lotissement et tout se rejette à la mer, après un orage ou chose aussi courante les bateaux en mouillage. Et bien souvent dans pareil cas, les agents saisonniers reçoivent les doléances des vacanciers, alors qu'ils n'y sont pour pas grand chose et peuvent difficilement communiquer sur les raisons d'une pollution.

Jeudi la plage Cros Charmette a été fermée.