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Le 10. novembre 2013 à 18h50

Six Fours Politique Le parti socialiste en campagne

Philippe Comani, tête de liste pour le parti socialiste à Six-Fours, va devoir essuyer la déception de Didier Pille qui briguait la place et qui menace de créer sa propre liste. Il appelle à l’union de toutes les forces de gauche et demande à chacun « d’être responsable et de dépasser les ambitions personnelles».

« A moi de convaincre les six-fournais et de répondre à leurs attentes »


Les discussions seraient en cours avec le Front de Gauche et Europe Ecologie les Verts pour une liste commune de gauche. «  Didier Pille aura toute sa place sur ma liste » affirme le candidat. Il appelle à la raison Didier Pille qui serait « dans un égarement complet et risque de favoriser l’abstention et l’extrême droite ». Déjà déçu par Philippe Guinet qui « a changé de camps par opportunisme », le candidat socialiste aux élections municipales de mars sait qu’il faudra redoubler d’efforts pour poursuivre la dynamique d’alternance à gauche déjà engagée au niveau national lors des élections présidentielles. Dans l’ambiance morose actuelle, Philippe Comani veut garder le cap : « A moi de convaincre les six-fournais et de répondre à leurs attentes », il argumente par ailleurs sur le fait qu’une majorité socialiste au niveau local « permettra de dialoguer plus facilement avec l’Etat et la région ».

La campagne est lancée


La campagne est donc lancée pour le parti socialiste qui axe sa communication via les réseaux sociaux, Facebook, Twitter et un site de campagne fraichement mis en ligne (www.comani2014.fr). Viendront ensuite au fil des semaines la présence des militants sur les marchés de la ville, des réunions de quartier et l’ouverture d’une permanence. Le but étant de « favoriser l’interaction pour que les six-fournais fassent remonter leur ressenti et que le débat s’instaure ».
Si le projet se dévoilera progressivement, comme pour tous les autres candidats qui craignent de voir leurs idées reprises, Philippe Comani avance quelques pistes de réflexion, la plupart émanant de constats négatifs sur la politique du maire actuel :

Diriger par le dialogue


«Il faut renouer le dialogue. En dépit de sa posture de proximité via Facebook, et de sa présence sur les marchés, le maire s’est éloigné des six fournais et de leurs préocupations.
Même en tant que député il aurait pu se battre dans l’intérêt des six-fournais : le départ de la maternité, de l’hôpital Georges Sand à Sainte Musse, celui de la pédiatrie, ou la gratuité de l’échangeur de Sanary ».

Une gestion vertueuse


«Je déplore toutes les affaires ici et là, la passerelle, l'affaire du tweet, il faut afficher une éthique personnelle et s’y tenir. Tout comme afficher de l’autorité dans la délégation de service public, la commune ne réagit pas aux manquements des délégataires et ne reprend pas en main les choses, c’est la qualité du service public et l’image de la commune qui sont en jeu »

Le logement pour tous


« Le maire a privilégié l’aspect résidentiel de la commune, et notamment les résidences secondaires et privées, mais la commune a un immense retard en terme de logement social, nous sommes à seulement 7% alors que l’exigence est à 25%. Nos jeunes et les familles à faibles ressources n’arrivent pas à se loger. Il y a du fantasme sur les bénéficiaires et le bâti du logement social, or le logement social est aujourd’hui construit aux normes écologiques, ce sont de petits ensembles. On aurait pu réserver du foncier pour construire des logements sociaux, et réhabiliter les logements existants. Tout ceci doit se faire dans la plus grande concertation. Le nouveau PLU ne remplira pas les objectifs affichés, il ne mettra pas assez l’accent sur le logement pour tous, et la concertation préalable n’a pas suffisamment été menée. Le projet de l’élargissement de la déchetterie et la création d’un crématorium n’est pas adéquat sur cette zone. Il faudra s’attendre à de nombreux recours contre ce PLU».
« Il faut une politique volontariste. On peut agir au niveau de l’intercommunalité pour améliorer le quotidien : en matière de culture, assainissement, transport, logement, développement économique. Il va falloir de l’imagination pour notre commune. Il faudra construire la ville de demain, et aussi préparer l’avenir à l’horizon 2030. Nous sommes à la croisée des chemins: doit-on continuer dans une voie qui conduit au déclin ou bien insuffler un souffle nouveau? Je dévoilerai mes idées au fur et à mesure.

Le budget


Six-Fours réalise un bénéfice insolent, 5 à 7 millions d’euros, la ville a une marge de manœuvre conséquente, cet argent doit être réinvesti utilement. Heureusement, le temps des projets pharaoniques est passé (référence au nouveau cinéma, au port Méditerranée, à la rénovation de la place des Poilus), l’argent investi doit l’être pour améliorer le quotidien des six-fournais et non pour la carte postale.

La sécurité


« Six-fours est une ville sûre. Il faut garantir la présence régulière de la police municipale, la présence humaine avec des patrouilles est dissuasive et permet d’avoir une proximité, de créer du lien social. La vidéo surveillance est devenue un business, elle n’empêche pas le passage à l’acte mais permet d’identifier les incivilités et les faits de délinquance. Je souhaiterais que le commissariat soit implanté à Six-fours, au Rayon de soleil ».

A.I, le 10 novembre 2013