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Le 8. décembre 2014 à 12h09

Six Fours Musique Marianne Faithfull... En toute intimité

Nous les fans des sixties, nous l'attendions avec impatience, curiosité et même émotion.
Qu'était-elle devenue, cette blonde et sulfureuse égérie des Stones, cette Ophélie mythique du rock et de ces années où la musique explosait qu'était Marianne Faithfull

Elle fut autant adulée tant par son talent, sa voix déjà rocailleuse qui contrastait avec son physique romantique, que critiquée par sa vie dissolue "sex, drug and rock'n roll".
Le temps passant, l'âge venant, les excès faisant leur effet (elle faillit mourir d'une overdose), la belle Marianne s'est estompée des hit parades.
Mais contre vents et marées, elle a continué sa route cahotante et la revoici avec sa voix de rocaille plus cassée qu'avant, arrivant sur scène à l'Espace Malraux s'appuyant sur une canne (Elle nous explique qu'elle a eu une opération de la hanche), lunettes sur le nez pour lire ses chansons et grand fauteuil duquel elle chante la moitié du temps.
Mais le public de "soixante-huitards" que nous étions dans cette salle comble, était ému de la revoir, même cabossée par la vie mais fêtant, comme elle nous l'a dit, ses 50 ans de carrière et de rock'nroll !
Elle nous prévint, de cette voix grave qui a gardé toute sa sensualité, qu'elle ne parlait pas beaucoup français et même, en ce moment, pas du tout mais qu'elle était heureuse que le public apprécie toujours sa musique.
Elle reprit évidemment les succès de cette époque bénie que, nous dit-elle encore, elle n'avait plus chantés depuis longtemps, pour certains.

Des succès éternels


Entre ballades country, blues et rock'n roll, l'on retrouvait "Give my love to London", "Vagabond way", "Wrong road again", "Danderous acquaintances", "The price of love", "Mother wolf"ou encore "As tears go by" que chantaient aussi les Stones et qui fut très applaudi.
Elle nous avoua encore que depuis un an elle ne fumait plus... que des cigarettes électroniques !
Mais le mal étant fait sur sa voix, elle nous murmura ses chansons qui nous rappelaient de beaux souvenirs, du moins pour ceux - et ils étaient en majorité - qui avaient connu cette époque du London underground où toutes les stars buvaient, se droguaient, se piquaient comme on mange un croissant mais qui a marqué la musique dans le monde entier en nous offrant des artistes hors du commun et des chansons devenues mythiques.
Marianne est une rescapée et c'est un spectacle intimiste, plein de réminiscences et de nostalgie qu'elle nous a offert.
Intimiste jusqu'au lumières tamisées qui l'auréolaient, la laissant en partie dans la pénombre... ce qui, pour les photographes, ne fut pas une mince affaire, d'autant qu'on nous avait relégués au fond de la salle. Il aurait fallu un télé-objectif de paparazzi pour faire de belles photos. Aussi, contentez-vous de ce que nous avons pu faire !
Mais retrouver "la Faithfull" après tant d'années et à Six-Fours, était déjà une chance extraordinaire. Alors ne boudons pas notre plaisir et remercions Vincent Lechat, programmateur du lieu, de nous avoir fait ce cadeau de fin d'année !

, le 08 décembre 2014

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