Une exposition annonçant les assises
des Petites Iles de Méditerranée (PIM)

Du 7 au 10 octobre, la municipalité de Six-Fours accueillera les assises des PIM. Organisées par le Conservatoire du littoral, en partenariat avec la commune et le Centre d’Activités Régionales pour les Aires Spécialement Protégées. Ces rencontres sont l’occasion de réunir les scientifiques et les gestionnaires dans le cadre d’ateliers de travail. 150 personnes participeront à ces assises, venues de tous les pays du pourtour méditerranéen. Comme nous explique Sébastien Renou, chargé de mission international au conservatoire du littoral, ces assises permettront aux scientifiques et gestionnaires de mettre en commun leurs différents travaux.

Afin d’offrir au grand public une vitrine des travaux sur les Petites îles méditerranéennes, la Maison du Patrimoine accueille des artistes qui ont accompagné les différentes missions.

Signification des PIM et
le lien étroit avec Six-Fours

Le constat initial est la destruction partielle des écosystèmes sur le littoral (urbanisation, densité de la présence humaine). Les milliers de petites îles en méditerranée bénéficient encore d’un écosystème riche et constituent ainsi des lieux d’observations privilégiées pour les scientifiques. La mission des Petites îles de Méditerranée est d’une part de dresser un bilan des écosystèmes de chaque île et d’autre part de proposer des solutions à mettre en place pour les protéger.

Sébastien Renou nous explique le lien étroit entre le Conservatoire du littoral et Six-Fours. Pour rappel, depuis 2000 l’île du Grand Rouveau est la propriété du Conservatoire du littoral, tandis que la municipalité s'occupe de la gestion de l'île. Le Grand Rouveau a été l’une des premières îles méditerranéennes françaises choisies pour servir de repères aux scientifiques. Paule Zucconi, déléguée du Conservatoire du littoral sur la commune et garde de l’île du grand Rouveau a fait le lien entre la municipalité et le Conservatoire. Dernièrement (mai 2009) Fabrice Bernard (membre de la délégation Internationale du Conservatoire du Littoral) a chapeauté une mission d’observation au Grand Rouveau, qui consistait à actualiser les données naturalistes et proposer un schéma de gestion de ce territoire.

Exposition avec Laurence Malherbe et
Jean-Paul Lassort, peintres naturalistes

Depuis 2005, à la demande du Conservatoire du littoral, ces peintres se sont penchés sur les petites îles de méditerranée le long des rivages d’Afrique du Nord. « Leur rôle est d’observer et de rendre compte par le dessin de la réalité scientifique et environnementale d’aujourd’hui, de s’imprégner du travail des scientifiques et des gestionnaires ainsi que de la dynamique qui les anime, des sites étudiés, paysages, faune et flore… Les aquarelles de cette exposition retracent le périple effectué dans l’esprit des expéditions naturalistes du siècle dernier, à la nuance près qu’à l’objectif de la connaissance pure s’ajoute maintenant celui de la protection et de la gestion des espaces naturels. »

Laurence Malherbe nous explique son travail : « durant les missions je prends des notes et des photos. Nous n’avons guère le temps de réaliser les dessins. C’est une période d’observation. A mon retour je m’enferme dans mon atelier pour réaliser les aquarelles ». Son travail est saisissant. Le « compte-rendu » artistique laisse aussi place à notre imaginaire.

Louis-Marie Préau, photographe et
Franck Wattel, graphiste au premier étage

Louis-Marie Préau, photographe, offre des prises de vue réalisées en 2008 et 2009 lors des deux dernières campagnes de l’initiative pour les Petites Iles de Méditerranée. Pendant plusieurs semaines, il a accompagné les experts PIM. Difficile de ne pas tomber sous le charme de ces photographies, qui divinise le vivant. Il n’est pas besoin de grands discours lorsque le visiteur se retrouve face à une de ses photos, la nécessité de préserver notre planète devient évidence.

Franck Wattel, graphiste, propose une exposition loufoque, intitulée « carnet de mission imaginaire : les îles d’Auvergne ». Il a imaginé retrouver des documents d’un explorateur en Auvergne… « Imago Sékova rejoint une équipe de scientifique pour embarquer sur un aérostat géant, la Baleine d’Ewent… l’équipe doit dresser un bilan de santé de la planète mer ». Son travail pourrait s’apparenter à un archéologue du futur, dixit Sébastien Renou, bref une exposition d’anticipation fascinante. Les documents « factices » semblent parfois si réels qu’on se perd facilement entre le vrai et le faux. L’impression de plonger au cœur d’un monde imaginaire magique nous envahit, si Blake et Mortimer apparaissaient, nous ne serions même pas surpris.

Le vernissage

Fabrice Bernard, chargé de la coopération internationale au conservatoire du littoral a présenté l'exposition puis offert la première carte du Grand Rouveau réalisée par Laurence Malherbe à Danièle Cayol, conseillère municipale. Joseph Mulé, premier adjoint, a clôturé son discours, en évoquant le riche patrimoine de la commune : « Nous essayons de mettre en valeur le patrimoine historique et vivant ».

Carnet de mission imaginaire : les îles d’Auvergne