Patrick lelong en connait un bout sur l'histoire de notre patrimoine de la baie du Brusc. L'archipel des Embiez doit son nom au latin « ambo » qui veut dire deux. Comprenez, les deux îles: celle des Embiez et celle de la Tour Fondue.
Au fil des siècles on l'appela Embers, Ambias, Embiers, Ambies, Ambiers pour enfin trouver son appellation actuelle Embiez.
C'est à partir de l'an 900 que les deux îles se sont réunies lorsque des moines marseillais ont mis en place une exploitation de marais salins. Jusqu'en 1945, l'archipel des Embiez (le petit Gaou, le grand Gaou, les Embiez, la Tour Fondue, le petit et le grand Rouveau), était avant tout la sentinelle avancée du pays provençal. Deux batteries s'y logeaient, celle du fort Saint Pierre et celle du Coucoussa, au sud de l'île,disparue aujourd'hui. Dessinées par Vauban ces batteries se retrouvent à l'identique au cap Nègre et dans la région.

Les Embiez avec Paul Ricard

L'île fut abandonnée après la seconde guerre mondiale. Une seule personne l'habitait lorsque Paul Ricard décide de l'acheter et de l'aménager en 1958. il construit alors un port gagné sur les marais salants et non sur la mer. En 1966, il crée l'Observatoire de la mer dont le but est de protéger la mer et d'éduquer petits et grands aux richesses de l'archipel. Alain Bombard y installera une équipe de 4 chercheurs infatigables.
En 1991 l'Observatoire devient l'Institut Océanographique Paul Ricard qui œuvre depuis dans de nombreux domaines pour gérer les activités humaines et environnementales grâce au plan Natura 2000, dont le travail est de dresser un bilan écologique des fonds marins et de se concerter avec les usagers de la mer ( pêcheurs, plaisanciers, plongeurs, estivants etc...). L'institut a également mis en place un programme expérimental d'élevage de bébés oursins, de recherche sur la spiruline, une algue aux qualités hautement nutritionnelles, d'observation, d'inventaire et de suivi des espèces protégées ou menacées (grande nacre, hippocampes, mérou brun). Les chercheurs travaillent également avec la société Veolia-eau sur un projet de dessalage de l'eau de mer.
Enfin, dernier volet des activités de l'Institut, la recherche d'un nouveau procédé permettant d'analyser en 3-4h la qualité bactériologique des eaux de baignade. En effet, à ce jour, les techniques de mesure prennent 48 heures, ce qui fait que l'interdiction de baignade sur nos cotes se fait sur une analyse antérieure de deux jours! En bref, lorsque le drapeau violet est hissé, il est déjà trop tard!

Les Embiez aujourd'hui

En quelques chiffres, les Embiez ce sont aussi 750 places de bateau au port, 350 mouillages par jour en haute saison et des milliers de touristes qui viennent fouler le sol de cet archipel. Tout y est organisé pour le découvrir en respectant au maximum l'écosystème: petit train, deux sentiers pédestres découverte, promenade à vélo, aquavision et club de plongée. Un paradis sur mer et sur terre qu'il faut continuer de préserver!

Tous les mercredis et jeudis

Jusqu'à fin août des conférences sont organisées sur des thèmes différents tous les mercredis après-midi. Prochaine conférence: mercredi 21 juillet à 16h, « L'oursin, une ressource menacée ? » avec Sylvain Couvray.
D'autre part, tous les jeudis de juillet et août, toujours au fort Saint-Pierre à 16h, les scientifiques de l'Institut présentent leurs travaux et leurs réalisations dans les domaines de la recherche et de la sensibilisation. Des moments de convivialité au cours desquels toutes vos questions sont les bienvenues.

Entre les Embiez et la Tour Fondue, des marais salins reliaient les deux îles