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Le 19. mars 2010 à 12h15

Six Fours Sport Les Cachalots ont la peau dure

Le club de natation Six-Fournais fêtera l'an prochain le quarantième anniversaire de sa création officieuse. Son existence tourmentée n'a pas entamé son dynamisme et il peut envisager l'avenir avec optimisme.

Samuel Toumi (à gauche) et Patrick Perez, deux des locomotives du club

Samuel Toumi (à gauche) et Patrick Perez, deux des locomotives du club

Les Cachalots ne sont pas en voie de disparition, tout au moins à Six-Fours ! L’association sportive Cachalots, qui avait été créée en 1971 à l’initiative de quelques mamans voulant pratiquer la natation toute l’année à la piscine des Embiez, a tant et si bien prospéré qu’elle est aujourd’hui l’une des plus importantes de la ville et que ses résultats sportifs, connus de la France entière grâce aux exploits de Frank Esposito au début des années 1990, lui permettent de se maintenir dans le peloton de tête des clubs régionaux.
Pourtant le club aujourd’hui présidé par Patrick Perez n’a pas connu que des heures de gloire et il fallait qu’il ait la peau dure pour résister pendant quarante ans aux coups de tabac.

Prendre le bateau pour aller nager


Tout alla bien aux Embiez pendant quelques années et plus de 500 nageurs prenaient régulièrement le bateau pour aller nager dans la piscine construite par Paul Ricard. Mais, dès 1976, les premières difficultés surgirent du fait de problèmes d’entretien du bassin et il fallut aller s’entraîner au CIL à Saint-Mandrier, voire au lycée Dumont d’Urville. Heureusement la ville de Six-Fours, dont les édiles avaient longtemps ignoré le problème en pensant que la mer suffisait bien pour pratiquer la natation, décida de profiter de l’opération « 1000 piscines » pour construire à La Coudoulière un bassin couvert de 25 mètres qui, aujourd’hui encore, rend de fiers services grâce aux soins attentifs dont il est l’objet.
Les années suivantes seront plus calmes mais l’affluence (900 adhérents en 1983) est telle que les créneaux horaires doivent être arrachés pied à pied à une municipalité qui n’a pas pris totalement en compte l’importance du club. Cela viendra plus tard notamment grâce aux exploits de Frank Esposito qui doit malheureusement émigrer à Antibes en 1992 après sa médaille de bronze aux Jeux Olympiques.
Au fil des ans le club s’enrichira de belles performances en compétition mais aussi de nombreuses sections. En 2005, deux nouvelles activités voient le jour, la Danse Synchronisée et le Sauvetage-secourisme.
Et, aujourd’hui, la gamme d’activités proposées par les Cachalots est impressionnante : natation bien sûr, depuis l’initiation jusqu’à la compétition des poussins aux masters, mais aussi nage avec palmes, initiation au sauvetage, natation synchronisée, traitement de l’aquaphobie, aquagym, initiation au water-polo, futures mamans et même gymnastique volontaire à La Mascotte. Seuls, pour des raisons techniques, manquent les bébés nageurs et le plongeon.

Un duo de choc à la barre :
Samuel Toumi et Patrick Perez


Patrick Perez a pris les rênes du club il y a trois ans. Il y était venu parce que ses deux enfants y nageaient. Et ce chef d’entreprise mène son club comme ses affaires : avec ambition mais réalisme : « Notre petite piscine est bien étroite pour toutes les activités que nous développons. Mais, pour l'instant, il faut faire avec. Pour autant, les mentalités évoluent et la construction d’un stade nautique de qualité à Six-Fours, qui était une chimère il y a cinq ans, devrait être bientôt d’actualité , qui nous fournirait un bel outil de travail et permettrait à notre commune de se positionner comme un pôle important de natation. »
Samuel Toumi, le directeur technique du club, vient d’Antibes : « Là-bas, grâce aux installations municipales, tout était facile. Ici, c’est plus ardu mais cela forme le caractère et oblige à se démener pour apporter des solutions à tous les problèmes ». Il s’efforce par exemple de passer un accord avec un collège de la ville pour que certaines classes aient des horaires aménagés permettant , dès septembre prochain si possible, de libérer les nageurs de compétition dès 15h30.

Un week-end chargé


En attendant, la vie du club continue. Ce week-end, par exemple, le minibus des Cachalots emmène au meeting national PACA de Nice quatre des espoirs féminins à la recherche de nouveaux temps qualificatifs pour les prochaines épreuves nationales : Juliette Buchholz, l’une des meilleures cadettes françaises, Anaïs Butraud , une minime prometteuse, Maxine Lunet de Lajonquière, cadette première année, et la jeune minime Audrey Mingeaud, déjà qualifiée en 50, 100 et 200 dos.
Et samedi soir le club participera à la piscine de Sanary , entre 20 heures et 22heures, à la nuit de l’eau avec son équipe de natation synchronisée, ses poloïstes et ses sauveteurs-secouristes.

, le 19 mars 2010

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