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Le 18. mai 2010 à 22h45

Six Fours Culture Le festival de Cannes vu par Henri Lajous

Henri Lajous, ancien président fondateur de Lumières du Sud, travaille depuis quelques années à la « Toute Jeune Critique ». Il nous a confié ses coups de cœur et parlé de la « cuvée 2010 », pour l’instant moins emballante que les années précédentes.

Festival de Cannes 2010 (photo AA)

Festival de Cannes 2010 (photo AA)

Voilà plusieurs années que le six-fournais Henri Lajous participe à l’encadrement de la "toute jeune critique" chapeautée par Julia Lowy. Des jeunes lycéens français et allemands deviennent, le temps du festival, "critiques de cinéma" et décernent un prix à un film de la "semaine internationale de la critique". Cette année, jusqu'à présent, Henri Lajous n’est pas dithyrambique sur les films visionnés : "je n’ai pas eu véritablement de coup de foudre sur les quelques films vus dans les différentes compétitions". Il n’empêche que certains ont retenu son attention comme "le nom des gens" de Michel Leclerc,
"une comédie caustique qui renouvelle le genre", "Bedevilled" de Cheol Soo Jang et le documentaire "Armadillo". Il nous fera part d’un coup de cœur pour le film "Quattro Volte" sélectionné à la Quinzaine des réalsiateurs. Ce film dénué de parole raconte la fin de vie paisible d’un vieux berger dans un village médiéval en Calabre. Malade, il croit trouver un remède dans la poussière qu’il ramasse sur le sol de l’église. "Un vrai moment de poésie, qui redonne à l’image tout son sens", s'enthousiaste-t-il. Le film attendu en sélection et qui fait jaser les rues cannoises reste "Hors la loi" de Rachid Bouchareb. Il raconte l’histoire de trois frères algériens et de leur mère, des années 30 à l’indépendance de l’Algérie en 1962. Le député Lionel Luca avait saisi Hubert Falco, en déclarant que "Bouchareb est un irresponsable qui met le feu aux poudres de manière insupportable". Suite à ce courrier Hubert Falco avait demandé au service historique de la défense d’analyser "le contenu historique du scénario". Une polémique étonnante née avant même la sortie de ce film! Si la palme lui revenait, certaines dents risqueraient de grincer.Trois séances sont programmées.
Mais Cannes ne se résume pas aux salles obscures, c’est peut-être ou surtout le règne du paraître. Et la crise économique ne se ressentirait pas vraiment. Henri Lajous, quant à lui, poursuit son travail avant de visionner le dernier dimanche les films qu'il aura manqués, comme "film socialisme" de Jean-Luc Godard ou "Tournée" de Mathieu Amalric. Mais il a le sentiment d'une baisse qualitative des films présentés dans les différentes compétitions. Pour l'instant....

D.D, le 18 mai 2010

Autres photos:

Henri Lajous à la Maison des Associations (photo JB) Les marches (photo AA) 63 ème festival de Cannes(photo AA)
Henri Lajous à la Maison des Associations (photo JB)