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Le 13. mars 2015 à 18h25

Six Fours Environnement La mise en sécurité du puits de Pépiole est soumise à enquête publique

Une enquête publique préfectorale sur la mise en protection du puits de Pépiole est ouverte du 9 mars au 8 avril 2015. Les propriétaires des parcelles impactées et la population peuvent consulter le dossier d'enquête, y ajouter leurs observations sur le registre prévu à cet effet ou rencontrer le commissaire enquêteur.

Le puits de Pépiole fournit une moyenne de 10 à 15% de l'eau que nous consommons

Le puits de Pépiole fournit une moyenne de 10 à 15% de l'eau que nous consommons

L'eau potable que nous consommons à Six-Fours nous est fournie par le Canal de Provence (moyenne de 70 à 80% de l’eau de la ville), le SIAEP, Syndicat Intercommunal d'Alimentation en Eau potable (20%) et le puits de Pépiole (10%%).

Le puits de Pépiole date de 1949, il alimentait à l'époque tout Six-Fours. Dans les années 1970, la population ayant considérablement augmenté, se sont ajoutés le Canal de Provence et le SIAEP. Aujourd'hui, le puits n'alimente plus que les quartiers allant des Lônes à la Coudoulière ainsi que le hameau des Playes. Son intérêt est de fournir une eau moins onéreuse et de donner une certaine autonomie à la ville en cas de de rupture d’approvisionnement du canal ou du SIAEP.

Sécuriser le puits


Depuis 1998 des études hydrogéologiques sont conduites en vue de sécuriser le puits de Pépiole et de déterminer un périmètre de protection. Ces travaux d'utilité publique permettront de poursuivre l'exploitation du puits au vu des normes environnementales et de santé publique actuelles.
Le périmètre de protection est délimité par la RD11 dans sa partie nord et nord-ouest et le chemin de Pépiole dans sa partie Sud-est et concerne quelque 400 parcelles cadastrales réparties sur les communes de Six-Fours, Sanary et Ollioules.

Les propriétaires devront
déclarer les installations existantes


Les propriétaires des terrains concernés ont été avertis par courrier de l'ouverture de l'enquête publique, ils devront par ailleurs déclarer au commissaire enquêteur les installations et activités existantes sur leur propriété afin que celles-ci soient enregistrées. Les points d'eau devront être signalés car aucun autre forage ou puits ne sera plus autorisé et les puits endommagés ou abandonnés seront rebouchés. En l'absence de cette déclaration, les puits et installations existants seront considérés comme illégaux en cas d'inspection ultérieure. Il est donc très important de remplir le formulaire et de tout déclarer, l'existant restera en l'état, nous assure t-on.

Les contraintes


Le périmètre de protection du puits et ses nouvelles contraintes seront ajoutées au nouveau PLU, une campagne de sensibilisation sera réalisée auprès des particuliers et des agriculteurs, mais voici les principales nouvelles contraintes :
Seront désormais interdits toute excavation ou carrières, l'installation de champs de panneaux solaires, le stockage au sol de déchets de toute nature (branchages, lisier, engrais, abris de pluie...), les puits filtrants,, les étables, l'élevage intensif, le parcage (le pacage est toléré sous certaines conditions), les campings, cimetières, rassemblements publics.
Seront soumis à condition les constructions de voies, le bâti, le stockage d'hydrocarbures et l'implantation de canalisations d'hydrocarbures liquides et gazeux, l'utilisation de produits phytosanitaires et fertilisants ( pour un usage agricole modéré). Les canalisations d'eaux usées devront être étanches et vérifiées annuellement.

Erik Tamburi : « Un travail remarquable »


Autant de nouvelles contraintes que le conseiller municipal d'opposition Erik Tamburi juge satisfaisantes. Ce dernier avait alerté depuis 2008 la municipalité sur la nécessité de conserver ce puits et de le protéger des risques de pollution potentiels : « J'ai été très actif à demander la mise en protection de ce puits qui constitue une ressource gratuite appartenant à la commune, alors que la Société du Canal de Provence ne cesse d'augmenter ses prix de l'eau qu'elle vend à la ville (environ 0,3% d'augmentation par an). Six-Fours consomme presque 2,5 millions de mètres cubes par an. En cas de rupture de l'approvisionnement par notre principal fournisseur, nous ne serions autonomes que 48 heures avec ce seul fournisseur. »
S'il remercie le nouveau responsable technique de la Régie de l'eau et son équipe qui ont fait « un travail remarquable», il émet cependant avec Jean-Louis Annibal, ((président de l'Association de Protection des Sites et du Littoral du Cap Sicié), une réserve : « il faudrait impliquer tous les bassins versants de la Reppe, Evenos et le Beausset, car les études hydrogéologiques figurant dans le dossier ont confirmé qu'il existe « une forte relation entre les eaux de la Reppe et la nappe captive de Pépiole ».

Mais un premier grand pas est fait qui nous assurera la conservation du puits et son exploitation.

Où et quand consulter le dossier d'enquête


La population pourra consulter jusqu'au 8 avril les ouvrages de protection prescrits et les 400 parcelles impactées dans le dossier de l'enquête publique disponible sur les trois communes :
Service de la Régie des eaux de Six-Fours, 81 av de la Mer : du lundi au vendredi de 8h30 à 11h45 et de 13h30 à 16h30
Mairie de Sanary, 1 place de la République : du lundi au jeudi, de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h
Mairie annexe d'Ollioules, 2 place Marius Trotobas, du lundi au vendredi, de 8h à 12h et de 13h30 à 17h

Le commissaire enquêteur sera à votre écoute le mardi 17 mars, de 14h à 17h en mairie de Sanary, le 27 mars de 9h à 12h, en mairie annexe d'Ollioules et le 8 avril, au service de la Régie de l'eau de 13h30 à 16h30

A.I, le 13 mars 2015

Autres photos:

Erik Tamburi et Jean-Louis Annibal sont venus consulter le dossier et se disent satisfaits
Erik Tamburi et Jean-Louis Annibal sont venus consulter le dossier et se disent satisfaits