(0)

Les vents violents de dimanche consécutifs aux forts épisodes pluvieux auront causé de nombreux dégâts sur la commune, en mer comme sur terre et jusque sur les toits des habitations. A la Coudoulière, le capitaine du port Cyril Mazella et ses agents ont passé la nuit de samedi à dimanche sur place pour vérifier les amarrages et éviter tout dégât. Leur travail a payé car, excepté une petite embarcation sous l'eau, aucun problème notable n'a été signalé.
Sur le port du Brusc le bilan était tout autre, même si le maître de port Kamel Chihaï tenait à minimiser les dégâts: "compte tenu de cet épisode spectaculaire, on a franchement évité le pire. On a été sur place du samedi au dimanche en continu, aucune chaîne n'a lâché". Trois bateaux au mouillage et deux autres placés côté quai ont coulé. Deux embarcations projetées sur le quai ont endommagé les bornes électriques. D'autres bateaux ont aussi connu quelques problèmes.

Port du Brusc

Lundi matin beaucoup de plaisanciers étaient présents sur le port. Le président du CLUPIPP, Jacques Savelli, exprimait son sentiment de colère: "il faut arrêter toutes ces études, et cesser de nous dire que ces évènements sont exceptionnels, cela fait quatre années successives qu'on connaît de tels épisodes. Une partie du plan d'eau est exposée aux quatre vents, je ne suis pas ingénieur des mines, mais il faut arrêter les frais et les études incessantes. Pourquoi ne pas réfléchir sur la mise en place de digues, un point c'est tout, cela ressemblerait enfin à un vrai port! D'autre part il faudrait aussi responsabiliser certains plaisanciers qui n'amarrent pas toujours correctement leur bateau et qui peuvent mettre en péril celui des autres".
L'entreprise Applications Subaquatiques a multiplié les interventions lundi, son directeur, Richard Hustache, nous disait: "on a déjà treuillé plusieurs embarcations dimanche sur les ports touchés. Là je suis submergé d'appel, on va déjà renflouer un bateau et gruter celui qui a coulé sur le quai Saint Pierre". Et il jouait aussi contre la montre: "même s'il faut faire des journées de 15 heures, on s'y mettra, on doit avoir fini avant mercredi car un nouvel épisode venteux est prévu". L'entreprise n'a pas chômé et a paré au plus urgent. Les deux embarcations qui s'étaient retrouvées sur le quai ont été levées, de même que celle qui était complètement retournée face à la pharmacie. Ils ont ainsi travaillé sur quelques six bateaux: "on va désormais attendre les assurances pour le reste des bateaux situés entre le port et la lagune, je pense qu'il nous en reste une bonne dizaine".

Sur la lagune

Côté lagune (sous gestion communale), les amoureux des pointus pouvaient avoir la gorge serrée, dix d'entre eux ont pris l'eau. Frédéric Agostinetti, pêcheur et membre de Lou Capian nous disait: "cela fait mal au cœur, c'est un patrimoine, et il faut bien voir que beaucoup de propriétaires n'auront pas les moyens de les faire réparer".
Le niveau de l'eau étant très haut lors de ces intempéries successives, certaines embarcations n'ont pas tenu le choc et ce, même si Natura 2000 impose un système d'ancrage très strict. Certaines ancres à vis n'ont pas tenu, des amarrages ont cédé, certaines embarcations se sont entrechoquées. L'élu Hervé Fabre nous disait: "les services techniques de la ville et les agents du service sécurité plage vont renflouer certains bateaux. On va aussi remettre en place certains amarrages".

Côté Lagune.