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Les artistes africains étaient à l’honneur dimanche à Six-Fours : musique, percussions, danse, défilés de mode, démonstrations de karaté, contes, hip hop. Petits et grands avaient le choix pour acheter leur cadeau de la Fête des mères dans les nombreux stands associatifs de bijoux, vêtements, sacs, pagnes… Après le repas très apprécié du Petit prince, il était également possible de faire des stages d’initiation de danse, de percussions ou de jeux (awalé).

La journée a été inaugurée par le consul du Burkina Faso à Marseille, Michel Fructus, Anelise Chalamon, représentante du consul du Burkina Faso à Nice, et les adjoints aux sports André Mercheyer et à la culture Dominique Ducasse, qui a tenu en particulier à féliciter les trente-cinq bénévoles : « Une journée comme celle-ci nous permet de découvrir l’Afrique : bravo ! » Le consul du Burkina Faso à Marseille a félicité l’association de promouvoir le sport en Afrique : « Vous êtes la principale association caritative sportive dans un pays sportif, qui a remporté la Coupe d’Afrique des nation de football il y a deux ans. Cela permet à toute une économie de se développer autour du sport.»

Un dojo pour Réo

Quand Cécile Limier est arrivée au Brukina Faso en 2005, il n’y avait ni salle d’entraînement (dojo) ni matériel pour pratiquer le karaté ni accès aux stages pour se perfectionner. Cinq jeunes filles seulement pratiquaient cet art martial perçu pour les hommes. Les conditions météo à 45° et la rareté de l’eau ne favorisaient pas non plus la pratique d’un sport.

Dix ans plus tard, grâce à l’association Un dojo pour Réo, il y a maintenant un dojo et du matériel pédagogique. L’association a permis de payer les licences à 0,20€, de louer des bus et de nourrir les enfants lors de compétitions, de creuser un puits et de construire des sanitaires. Les enfants peuvent boire et entretenir un potager. Qui plus est, les dortoirs construits en 2014 peuvent être loués par le club, ce qui lui permettra à terme de devenir autonome. Au passage, cela a également permis de créer deux postes de travail.

Inverser la tendance

L’objectif d’Un dojo pour Réo était de promouvoir le karaté auprès des femmes. Le club de karaté compte maintenant quatre-vingt filles et la première équipe féminine. Quatre d’entre elles font patrie de l’équipe nationale. Le Dojo de Réo est désormais un pôle de référence au Burkina Faso. Son équipe est champion national et a gagné dix médailles d’or.

Cette première journée africaine a eu tellement de succès que nous l'attendrons de pied ferme l’année prochaine !

Démonstration de karaté avec Cécile Limier, sixième dan, à droite, devant les photos de Marie-Diane Tassy.