Le 25. janvier 2012 à 18h15
Six Fours
Culture
Georges Bru, cet artiste qui dérange
Georges Bru à la Maison du Cygne
Quelles que soient les techniques empruntées, crayon, encre de chine, stylo à bille, poudre de graphite ou lavis, Georges Bru expérimente et invente toute les possibilités. Il nous plonge dans l’univers mystérieux, voire inquiétant de l’homme à moitié animal. Ce sont en grande majorité, des portraits de femmes ou d’hommes déformés par la douleur ou par l’agressivité. Les sujets semblent figés dans l’attente et le regard est sombre, grave ou parfois même hostile. Ces hommes et femmes nous mettent mal à l’aise car ils sont ostensiblement mal dans leur peau et dans leur tête et frisent la folie.
Quand il peint les corps, ceux-ci sont boursouflés, disproportionnés, démembrés ou sanglés dans des pans de peau qui évoquent la camisole et les enferme encore davantage dans leur aliénation. Parfois ils se contorsionnent dans un équilibre improbable et perdent leurs contours humains. Ils prennent alors la forme d’êtres à mi chemin entre l’homme et la bête. Sur fond gris, ces êtres qui semblent sortis d’un au-delà brumeux baignent dans une pâle lueur qui nous les rend encore plus fantomatiques et angoissants.
A voir jusqu’au 19 février
Rencontre avec l’artiste à ne pas rater, le samedi 4 février à 14h30
A.I, le 25 janvier 2012