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La démarche « Port propre » vise à réduire les pollutions dues aux activités nautiques avec l'amélioration des installations portuaires et la sensibilisation des usagers aux questions environnementales.
Ce projet remonte à 2001 et a pris naissance en PACA sous l'impulsion de la Région, de l'Union des ports de plaisance PACA( UPACA), de l'agence de l'eau ou encore de l'ADEME. Il s'agit de la première démarche de Gestion Environnementale Portuaire (GEP) à destination des ports de plaisance, certifié AFAQ AFNOR « Gestion Environnementale Portuaire ». Et il faut savoir que le référentiel de cette certification a été crée avec de nombreux partenaires comme les collectifs d'Ecogestes Méditerranée.
Au préalable de l'obtention de ce label, il y a cinq phases: l'étude diagnostic environnemental, les moyens de lutte conte les pollutions chroniques, la mise en place de moyens de lutte contre les pollutions accidentelles et la formation du personnel à la gestion environnementale. Un long travail qui peut mettre entre cinq et huit ans. Véronique Turquand, délégué générale UPACA expliquait: "il faut savoir qu'en décembre cette norme française va s'étendre au niveau européen". Jusqu'à présent dix ports de la région ont le label GEP, quatre sont en cours d'obtention de la certification et la grande majorité des ports va s'engager dans cette démarche. Bientôt la Corse et la Bretagne vont s'y mettre également.
Le port de la Coudoulière, récemment certifié GEP, a été mis en lumière mercredi avec l'accueil d'agents portuaires du Var, des Bouches du Rhône et des Alpes Maritimes souhaitant se former à la gestion environnementale portuaire. C'est dans le cadre du "Centre national de la fonction publique territoriale" que ces formations ont lieu avec deux parties théoriques et une visite de site comme c'était le cas à la Coudoulière. Trois formateurs étaient présents à savoir Rémy Drouin (directeur de l'environnement à Cavalaire), Christelle Masclef, directrice adjointe du CPIE côte provençal (l'atelier bleu) et Véronique Turquand (déléguée générale de l'UPACA).
Le premier adjoint Joseph Mulé et le maître de port Cyril Mazella se sont chargés de l'accueil de cette vingtaine d'agents portuaires avec la visite des installations. Le premier adjoint et conseiller général a aussi présenté la commune avec ses quatre ports: le port de la Méditerranée et de la Coudoulière sous gestion communale, le port du Brusc dépendant de Ports Toulon Provence et le port Saint-Pierre des Embiez exploité par la société Ricard et également certifié GEP. Après la visite Cyril Mazella a répondu aux questions des agents, l'occasion d'échanges sur un dossier assez complexe à réaliser.

Le port de la Coudoulière et ses installations exemplaires

La commune a grandement investi depuis 2006 pour équiper le port de la Coudoulière en vue de l'obtention de la certification AFNOR. On trouve "un point propre" qui permet la collecte des déchets toxiques solides et liquides, les huiles de vidange, filtres à huile et à gasoil, les piles, les batteries, les métaux ou encore les fusées de détresse. Ce point propre réservé aux plaisanciers est accessible 24 heures sur 24 avec une carte magnétique. Il y a également l'existence de conteneurs pour le tri-sélectif avec le verre, les papiers et cartons ou bouteilles de plastique. L'aire de carénage a été équipée d'un débourbeur et décanteur permettant de récupérer les polluants hautement toxiques et les eaux de ruissellement. Au niveau de la sécurité les pontons sont équipés de bouées, d'extincteurs et d'échelles. Et la certification oblige à la réalisation mensuelle d'analyses de l'eau. Mercredi matin un agent de la régie des eaux a également présenté l'unité de dessalement qui sera bientôt reliée à l'aire de carénage et la future maison de la mer. Il reste encore quelques aménagements à venir sur le port avec l'installation des sanitaires, qui seront automatisés, et d'une laverie qui prendra place dans la Maison de la mer.

Le premier adjoint Joseph Mulé a présenté la commune aux visiteurs.