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Le 11. février 2014 à 16h51

Six Fours Fait Divers Ma maison au bord d’une falaise, épisode 3

La vie n’est pas un long fleuve tranquille pour Hélène Cesmat. Depuis le début des travaux de l’immeuble près de chez elle, elle va de mauvaise surprise en mauvaise surprise. L'une des dernières : Selon l’avocat de JNP Group, l’arbre tombé chez elle n'était pas un arbre mais seulement "un morceau de tronc" !

Hélène Cesmat et une photo de sa jolie petite maison...Mais ça, c'était avant...

Hélène Cesmat et une photo de sa jolie petite maison...Mais ça, c'était avant...

L’histoire du pot de fer contre le pot de terre continue pour Hélène Cesmat, cette soixantenaire handicapée. Après avoir vu tomber sa clôture, des arbres et s’être retrouvée en danger à l’aplomb d’une falaise de 15 mètres, elle a décidé de s’en remettre à la justice et de faire intervenir un huissier.

La réponse de l’avocat adverse


Dans un courrier du 20 janvier, l’avocat du promoteur JSP Group, répondait : « JNP Group dément formellement avoir détruit le muret matérialisant la ligne séparative…Celui-ci est en état de vétusté avancé… ».
A notre premier passage nous avions noté que le muret était à moitié détruit et le grillage couché sans toutefois avoir pu constater son état réel avant les travaux. « Un jour, je me suis aperçue que le muret avait été redressé par miracle. Ce qui veut dire que quelqu’un est venu chez moi en violation de mon droit de propriété, sans me prévenir, pour le redresser et cacher les dégâts… », remarque Hélène Cesmat quelque peu troublée.

Un peu plus loin, le courrier affirmait : « …Si un mouvement de grue avait provoqué la chute de l’arbre, c’est l’intégralité de celui-ci qui se serait abattu et non un morceau de tronc… Le dit tronc apparaît totalement pourri, ce qui exclut une chute récente…».
Certes, l’arbre n’était pas dans un superbe état, mais lors de notre premier reportage, le 2 décembre 2013, il était bien debout, avec la branche principale récemment coupée et lorsque nous étions revenus le 7 décembre, il était arraché à la base, avec une trace de contact fraîche sur le coté…

Le chantier avance


En l’état actuel, des travaux, l’immeuble arrive à la hauteur de sa fenêtre. Bientôt, elle ne verra plus la mer, ni même le soleil, quand l’immeuble se dressera droit devant sa maison. De la terre a été rajoutée sur le coté et le trou est quasiment comblé ce qui est un bien. Pour faire cela, le constructeur a monté un mur perpendiculaire à l’immeuble, dans la zone des 4 mètres où, théoriquement, toute construction est interdite.

Dans ce dossier, un peu de compassion n'aurait pas été superflue devant l’évidence des nuisances d’un tel chantier à deux mètres des fenêtres de cette dame, mais rien n’a été fait en ce sens…

PH, le 11 février 2014

Autres photos:

Ce que voit Hélène Cesmat de sa fenêtre Le mur vu de l'autre coté Le mur perpendiculaire et le remblais Au fond à droite le 2 décembre, le fameux tronc bien debout qui mesure environ 5 mètres !
Ce que voit Hélène Cesmat de sa fenêtre