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Le 1. février 2013 à 19h09

Six Fours Environnement Surfrider West Var fait le bilan de ses actions

L'antenne six-fournaise de l'association Surfrider Foundation s'est réunie mardi dernier pour rendre compte des différentes actions menées en matière de sensibilisation et de protection du littoral. Deux questions de taille ont été abordées: le manque crucial de bénévoles et le projet d'extension du port Méditerranée.

L'antenne de Six-Fours veut mobiliser de nouveaux bénévoles

L'antenne de Six-Fours veut mobiliser de nouveaux bénévoles

Créé en 1984 en Californie par des surfers lassés de pratiquer leur sport dans des eaux sales, Surfrider Foundation est aujourd'hui un réseau mondial d’associations régionales et d'antennes locales présentes sur tous les continents. Son but: défendre et sauvegarder la gestion durable « de l'océan, du littoral, des vagues et de la population qui en jouit ». Le siège européen se trouve à Biarritz, le bureau de coordination méditerranée à Marseile et Six-Fours dispose d'une antenne Surfrider West Var.

Les actions locales


C'est à l'initiative de cette dernière que rendez-vous était donné mardi dernier pour une réunion d'information sur les différentes actions menées aux abords de nos plages: nettoyage de la plage sud de Bonnegrâce, campagne « stop mégots » avec le ramassage de 1780 mégots en l'espace d'une heure, stand de sensibilisation au festival des Voix du Gaou, stand au Rénov Cup de Toulon, sensibilisation auprès des commerçants du port du Brusc sur le mauvais usage des sacs plastique avec le slogan 'Le plastique c'est pas automatique » .
Si les projets à venir sont bien là, les bénévoles font défaut, regrettaient les représentants de l'association, soucieux plus que jamais de voir l'antenne de Six-Fours se pérenniser: « il faut redonner de la dynamique à notre antenne, en mobilisant de nouveaux bénévoles qui puissent trouver leur place et s'impliquer, mais aussi travailler avec d'autres associations ». Parole entendue, puisque des membres de l'association de "Protection du Littoral" et du collectif "Sauvons brutal" étaient présents pour signifier, entre autre, leur opposition à la poursuite des travaux d'extension du port Méditerranée.

L'extension du port Méditerranée en question


Voilà un projet lancé en 2001, qui traine en longueur et qui suscite beaucoup d'inquiétudes, notamment de la part des surfers du spot de Brutal Beach.
Ce projet qui fera l'objet d'une enquête publique à partir du 18 février viserait à « augmenter la capacité du port de 46 à 71 places, à renforcer la digue et le quai existants, et à installer un brise lame. »
Les opposants avancent que l'installation de ce brise lame n'aura d'autre effet que de modifier les courants marins (le port étant situé face au vent), d'envaser, de polluer le site et de porter atteinte aux habitats de posidonies. Pour les surfers et planchistes, ces aménagements auraient un impact sur les vagues et rendraient plus dangereuse la pratique de leur discipline, certains dériveraient et broieraient régulièrement leur matériel. A ce jour 1730 pétitions ont été recueillies par le collectif « Sauvons brutal ».

La question , on le voit, suscite de nombreux débats, d'où la nécessité pour les membres des associations présentes de mobiliser un maximum de personnes pour répondre à l'enquête publique à la suite de laquelle la commission rendra un avis.
Que veulent les opposants au projet? tout simplement que ce brise lame ne se fasse pas, que le port reste en l'état et que l'on sécurise les lieux.

La mairie s'explique


Interrogé sur la question, le premier adjoint, Joseph Mulé, précise que « Les opposants font toujours référence à un projet de brise-lame qui remonte maintenant à plus de 20 ans et qui consistait effectivement à casser la houle sur le spot à des fins d'ensablement des anses A et B. 
Or ce projet a été abandonné par les municipalités successives de M. Vialatte qui ont toujours intégré dans le cahier des charges d'aménagement de la partie sud de Bonnegrâce l'existence de ce spot exceptionnel, et la nécessité de concilier les ouvrages de protection du port avec la pérennité des activités surf et planche à voile qui s'y pratiquent.». « D’ailleurs, ajoute Joseph Mulé, la municipalité a toujours  répondu présent chaque fois qu’il était question de mettre en valeur ces activités, que ce soit à cet endroit ou sur le spot des Charmettes au Brusc, en soutenant et favorisant soit par la logistique, soit au travers de subventions, toutes les initiatives associatives de compétition sur ce plan d’eau. Le projet résulte d'une ordonnance du Tribunal Administratif intégrant bien sûr cette volonté de ne pas nuire au spot (..) et de remplir toutes les qualités de protection de l’environnement, de protection des usages des activités nautiques actuelles et de protection de la partie sud du site ».
La solution retenue a donc pour but, poursuit le premier adjoint, « d'achever les aménagements de protection du terre-plein, de la cale de mise à l'eau et du port tout en améliorant son confort, l'environnement ainsi que les cheminements cyclable et piéton.»
Enfin, si l'estimation du coût de ce projet apparaît pour certains élevée au regard de la capacité des embarcations qui seront accueillies, Joseph Mulé souligne que ce coût n'est qu'en partie imputable aux aménagements portuaires.

Comment participer


Tous les détails du projet seront consultables du 18 février au 20 mars en mairie ou sur le site: www.mairie-six-fours.fr/ . Vous pouvez également déposer vos observations, propositions et contre propositions en mairie ou à l'adresse électronique suivante: enquete.portmed@mairie-six-fours.fr

A.I, le 01 février 2013

Autres photos:

Le port méditerranée en question Des membres de l'association "Protection du littoral" et  du collectif "Sauvons Brutal" étaient présents
Le port méditerranée en question