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Le 11. avril 2013 à 23h09

Six Fours Environnement Le Massif du Cap Sicié en question

Le Comité consultatif de gestion du « Massif du Cap Sicié » a réuni mardi après-midi les usagers et associations de ce site remarquable partagé entre les villes de la Seyne et Six-Fours. L'urgence serait d'y remettre un peu d'ordre...

Les représentants de TPM et des mairies de Six-Fours et La Seyne consultent les usagers

Les représentants de TPM et des mairies de Six-Fours et La Seyne consultent les usagers

« Rien ne sera fait sans un partenariat avec ceux qui fréquentent le massif » affirma Gilles Vincent, président de la commission environnement de TPM (TPM est gestionnaire des domaines communaux). A ses côtés, pour alimenter le débat, Catherine Foutex, responsable du service environnement de TPM, Raphaëlle Le Guen, première adjointe au maire de La Seyne, Hervé Fabre et Geneviève Brifaz, conseillers municipaux à la mairie de Six-Fours.
Cette première réunion avait pour but de réfléchir sur trois grand thèmes: la fréquentation piétonne, vététiste et équestre, ceci afin de relever les difficultés, voire les dysfonctionnements, notamment en matière d'orientation des usagers et d'information sur le domaine, et de faire des propositions pour que la cohabitation des usagers se fasse en toute sécurité et dans le respect de l'environnement. « C'est un lieu unique de 817 hectares, un véritable poumon vert qu'il faut protéger » ajouta le président.

Etat des lieux


L'enjeu du travail qui sera mené par groupes de travail avec les associations sera donc celui de dégager un consensus qui permette à chacun de profiter en harmonie de ce fabuleux site très fréquenté le week-end. Pour cela, Marion Clément, chargée de mission TPM "Espaces naturels forestiers et biodiversité", a présenté un bref état des lieux.
Pour ce qui est de la fréquentation du Massif il a été rappelé qu'un arrêté préfectoral interdisait le passage des VTT et des chevaux, mais qu'il était toléré sur les pistes DFCI: « s'il survenait un accident, l'état pourrait se retourner contre l'usager et la DREAL pourrait parfaitement convaincre le préfet de faire interdire la circulation dans les massifs » déclara le président. Il faudra donc trouver une solution consensuelle pour la sécurité de tous, réorganiser les trois pratiques en redéfinissant des parcours avec des codes de bonne conduite, le souhait premier étant « que tous continuent à utiliser le Cap Sicié en sécurité » précisa Raphaëlle Le Guen..
Les tracés des sentiers piétons et leur balisage sont défaillants, il faudra davantage de supports de communication pour s'orienter, la définition des pistes des chevaux et vélos devront par ailleurs s'appuyer sur les objectifs Natura 2000 qui font l'objet de quatre contrats: le débroussaillement, la mise en défens, l'arrachage des espèces exogènes et l'abattage des pins, le tout financé à 100% par l'état et l'Europe. Les zones d'accueil seront également à étudier (parkings, panneaux de communication, informations, charte de bonne pratique...)

Autres actions en marche


Actuellement, 4 agents de TPM sillonnent le site (ainsi que celui du Faron) 2 à 3 jours par semaine pour informer et sensibiliser les usagers mais aussi pour réaliser des travaux d'entretien, de nettoyage et de débroussaillage. Cent soixante pièges à phéromones (lutte contre la chenille processionnaire du pin) ont été installés depuis 2009.
Concernant les manifestations qui se déroulent sur le site (éducation nationale, associations etc) il a été rappelé qu'il fallait en demander l'autorisation un mois à l'avance aux services de la Préfecture, et de 2 à 4 mois si l’événement avait une incidence sur le contrat Natura 2000. La procédure peut-être alors très longue selon le type, le nombre de participants et la fréquence de la manifestation! Pour cela vous pouvez contacter Marion Clément au 04.94.93.82.17

Questions qui préoccupent les usagers


Les participants à cette réunion ont interrogé les intervenants sur l'éventuelle ouverture de la corniche merveilleuse pendant l'été. Il leur fut répondu que l'interdiction était toujours en cours mais que le sujet était à l'étude avec le maire de la Seyne. Une solution envisageable serait d'ouvrir une ligne de bus.
Le sentier du littoral, fermé sur certains tronçons, fut aussi mis en question. Réponse: le sentier sera nouvellement tracé et sécurisé courant 2014 en passant plus haut. Pour mémoire, 1 à 2 millions d'euros par an sont dépensés pour le sentier du littoral de toute la zone TPM...
Enfin, certains représentants d'associations ont fait état des nombreuses incivilités constatées sur le terrain, décharges sauvages, présence de deux roues motorisées ou de vététistes peu scrupuleux dans leur pratique du sport. Encore des points à travailler, certes, mais il est clair qu'on ne pourra pas mettre un policier municipal devant chaque usager. Le sens civique suffira-t-il?

A.I, le 11 avril 2013

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