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Le 19. octobre 2013 à 18h44

Six Fours Environnement Décharge illégale : Jean-Sébastien Vialatte sort de son silence

Le député-maire a invité la presse à faire « sa » lumière sur l’affaire de la décharge illégale du Cap Sicié, affaire largement relayée dans la presse et sur FR3, pour laquelle les propriétaires du terrain situé sur la route du Mai demandent sa remise en état et accusent le maire de négligence .

Documents à l'appui, Jean-Sébastien Vialatte se justifie

Documents à l'appui, Jean-Sébastien Vialatte se justifie

Vendredi soir Jean –Sébastien Vialatte a voulu mettre une fois pour toutes les choses au clair. Silencieux jusqu’à présent sur cette affaire qui dure depuis 23 ans, il contrattaque aujourd’hui, niant toute complicité avec l’entrepreneur Christophe Massena et affirmant que les époux Rebhun, les propriétaires du terrain, ont un passif de récidivistes en matière d’infraction au code de l’urbanisme et qu'ils seraient eux même commanditaires de cette décharge sauvage.

Des plaintes déposées par la mairie depuis 23 ans


Il affirme, documents à l'appui, que les propriétaires avait passé en 1988 (sous le mandat du maire Estève) un marché avec l’entreprise Massena pour « combler le terrain de terre, gravats et autres matériaux de construction » afin d’y construire un centre paramédical, alors que le permis de construire leur avait été refusé, le terrain se situant dans une zone protégée.
En 1990, ayant constaté ces infractions, la commune a mis les intéressés en demeure de nettoyer le terrain « ce qu’ils ont exécuté à leurs frais » dira le maire.
Cinq ans plus tard (1995), un nouveau PV d’infraction a été dressé par Jean-Sébastien Vialatte à peine élu, à l’encontre des époux Rebhun pour avoir procédé sur le même terrain à la construction d’une voie de 200m de long et déposé de la ferraille, du bois et des pierres avec «  l’argument de construire une piste incendie et pour déboiser 30 hectares de forêt », travaux confiés toujours à l’entreprise Massena.
« C’est un récidiviste en parfaite connaissance de cause, qui avait déjà été mis en demeure de remettre en l’état son terrain et qui recommence 5 ans après. C’est un peu fort que ce monsieur déclare aujourd’hui un préjudice qu’il a lui-même causé ». Les époux auraient alors déclaré ignorer qu’ils étaient dans l’illégalité.

Sur « l’inertie » du maire


Depuis lors, Jean-Sébastien Vialatte affirme avoir dressé de nombreux procès-verbaux et fait appel à tous les services de l’état, le préfet, le procureur, la gendarmerie, la DDE..., n’ayant lui-même en tant que maire pas les moyens d’arrêter ces agissements. « Nous avons dressé des PV jusqu’en 2010 où nous avons constaté la présence de camions, identifié les chauffeurs et les entreprises pour lesquelles ils travaillaient et tout a été transmis au parquet. Depuis plus rien n’a bougé . La mairie ne peut que constater et dresser des PV qui sont transmis au procureur qui décide de la suite à donner. Par contre, si l’infraction est en cours, je peux prendre un arrêt interruptif de travaux, qui permet de réquisitionner les forces de police, de faire saisir par un huissier les matériaux, seul moment où l’on peut être à peu près efficace, ce que nous avons fait en 1995, en 2006 et en 2009. Aujourd’hui nous savons que les citations directes sont plus rapides et permettent d’obtenir des résultats. »

La passerelle


Dès le printemps 2004 et avant même la destruction de la passerelle, des témoins auraient vu des camions qui déchargeaient des gravats sur le terrain de monsieur Rebhun.
« Il y a une coïncidence extraordinaire : l’herbe a repoussé sur ce terrain cachant tous les gravats déposés depuis des années. On ne voit plus rien, sauf, comme par hasard, deux bouts de passerelle. »
« J’en tire une conclusion très claire, ils ont été mis là délibérément, pour faire croire que c’était la passerelle qui avait servi à combler le terrain, alors qu'il avait été comblé depuis bien plus longtemps. C’est une volonté délibérée de nuire à la municipalité. »
« Je veux bien être otage du père et du fils, faire l’objet de querelles politiciennes, mais il y a un moment où la décence nous oblige à dire que nous avons en face des personnes malhonnêtes, qui prétendent que cette décharge a été faite à leur insu;»

Sur le silence du maire


«J’ai saisi tous les procureurs successifs, tous les préfets successifs. J’ai présenté une pile d’infractions de l’urbanisme qui n’ont jamais été suivies d’effet. C’est une question de moyens, le parquet n’a pas les moyens de travailler correctement et il a certainement des affaires plus importantes que celles-ci à traiter. Les communes sont aujourd’hui en grande difficulté car tout le monde pense qu’on peut faire ce qu’on veut en matière d’urbanisme sans rien risquer».

Les époux Rebhun, victimes impuissantes?


«Monsieur Rebhun est le pompier pyromane puisque c’est lui qui a commandé les travaux, il n’est pas victime impuissante, c’est lui qui a remblayé son terrain à plusieurs reprises.»

A.I, le 19 octobre 2013