Ouest Var > Actualité > Six Fours les Plages > D'où vient l'eau que nous consommons?
Le 27. juin 2013 à 17h22

Six Fours Environnement D'où vient l'eau que nous consommons?

Un certain nombre d’administrés s’était inquiété fin mai d’un prélèvement d’eau potable sur le point d’eau de l’office de tourisme qui s’était avéré non conforme aux limites de qualité fixées par le Code de la Santé Publique. Dans un communiqué la mairie avait informé la population que «les principes de précaution avaient été immédiatement mis en œuvre ».
Retour sur cette eau que nous consommons au quotidien, sur ses sources d’approvisionnement et notamment sur l’avenir du puits de Pépiole.

Le puits de Pépiole fournit 15 à 20% de l'eau que nous consommons

Le puits de Pépiole fournit 15 à 20% de l'eau que nous consommons

Les unités de distribution (UDI)


La ville dispose de deux unités de distribution (UDI), celle du Fort pour les secteurs Nord, Est et Sud de la ville (grosso modo La Zone d’Activités des Playes, le centre-ville, le Brusc et la Coudoulière), un approvisionnement réalisé exclusivement par la Société du Canal de Provence. Cette dernière fut créée pour assurer et sécuriser l’alimentation en eau de la Provence. Ce sont 5000 km de canaux et canalisations alimentés essentiellement par l’eau du Verdon pour les Bouches-du-Rhône et l’ouest du Var.
Une deuxième unité de distribution nommée Bellevue alimente les secteurs des Lônes, des Playes, de Bucarin et du Cap Nègre. Son alimentation provient du puits de Pépiole, du Canal de Provence et du Syndicat intercommunal SIAEP qui exploite quatre forages dans la zone de la Baou et un au Lançon, et participe aussi à l’alimentation de Sanary-sur-Mer, Bandol et Ollioules.
Si le Canal de Provence produit à lui seul une moyenne de 70 à 80% de l’eau de la ville (contre 15 à 20% pour le puits de Pépiole et 5 à 10% pour le SIAEP) son prix de revient au M3 est bien plus élevé mais « cette ressource reste indispensable au vu des volumes consommés journalièrement » précise la régie de l’eau. Le SIAEP et le puits de Pépiole ne sont cependant pas à négliger puisqu’ils donnent à l’unité de Bellevue une certaine autonomie en cas de rupture d’approvisionnement du canal. L'Unité du Fort quant à elle est reliée au réservoir de Courrens et a ainsi pu doubler sa capacité de stockage augmentant l'autonomie en eau de la ville de 24h à 48h.

Quel avenir pour le puits de Pépiole?


Qui saurait situer cette source d’approvisionnement ? Peu d’entre nous sans doute, car il faut vraiment connaître les lieux pour y accéder. Celui-ci se trouve juste derrière la gare de Sanary, non loin de la déchetterie, et non pas près de la chapelle contrairement à ce que l’on pourrait imaginer. Il est entretenu et suivi régulièrement et est exploité au maximum de sa capacité. L’ARS (agence régionale de santé, anciennement DDASS) demande la mise en sécurité du lieu et préconise la mise en place d’un large périmètre de protection pour éviter toute pollution éventuelle.
Le 17 juin dernier une commission d’appel d’offres réunissait les élus, afin de relancer un marché d’études sur le sujet. Un dossier qui traînerait en longueur disent certains pour qui les ouvrages de sécurisation seraient indispensables à la protection du site. D'aucuns s’interrogent aussi sur un éventuel projet de « fermeture pure et simple » ou craignent que la zone d’activités s’étende du côté du puits.
La mairie que nous avons interrogée répond que dans le cadre du PLU il n’est pas question d’une zone industrielle mais de deux secteurs en 'Zone A Urbaniser' à vocation d’activités économiques, principalement tertiaires, ayant peu d’impact sur l’environnement. Ces deux secteurs se situeront bien loin du périmètre de protection du puits, au sud de la ZAE des Playes, entre la RD 63- avenue Kennedy et le Parc d’activités de la Millonne. »
Face aux craintes légitimes exprimées, la mairie affirme avant tout qu’en relançant le marché d’études, «  la collectivité montre bien son attachement à conserver le puits de Pépiole ». Ces prestations auront un coût, certes, qui sera « imputé au budget de la Régie de l’eau de 2013 à 2015 » et sera donc payé par les usagers sur leur facture. Un mal pour un bien, puisque le prix de revient de l'eau du puits de Pépiole est bien inférieur à celui du Canal de Provence.
Il faudra donc patienter encore plusieurs mois et attendre l’issue des études et des différentes phases de procédure avant d’être fixé sur la sécurisation du puits de Pépiole, notre précieuse source locale.

A.I, le 27 juin 2013