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Le 1. avril 2014 à 18h14

Six Fours Emploi Les chantiers d'insertion, une seconde chance

Depuis 1999, le CCAS a choisi de mettre en place des chantiers d'insertion, un dispositif conventionné et aidé par l'Etat dont le but est d'embaucher des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières. Un dispositif qui semble faire ses preuves et donner une seconde chance aux personnes en rupture sociale et professionnelle.

Au centre Nidia: "J'ai enfin trouvé ma voie!"

Au centre Nidia: "J'ai enfin trouvé ma voie!"

En 1999, un premier chantier périurbain a vu le jour à Six-Fours sous l'impulsion de l'équipe du CCAS avec sa directrice Sophie Bouquet secondée par Madame Lamorinière, et sous la houlette de l'élue Marion Nicolay et de la conseillère municipale Sylvie Mahieu . C'est là une action facultative, généralement prise en charge par des associations, mais que certaines mairies choisissent de conduire, comme celle de Six-Fours.
A raison de 20h par semaine, les bénéficiaires de ce dispositif payés au Smic avec un contrat de 6 mois renouvelable, réalisent des travaux d'entretien dans la ville : nettoyage des ruisseaux et des rues, débroussaillage, entretien divers. Fort de cette première expérience réussie, le CCAS a mis en place en 2000 un nouveau chantier d'insertion composé de femmes qui sont réparties sur les foyers logements de la ville pour y effectuer diverses tâches : service à table, ménage, animation.

Des services en totale cohérence


Si ce dispositif ne conduit pas à l'embauche dans un service de la mairie, il a pour but d'accompagner les personnes en difficulté vers une réinsertion sociale et professionnelle : le bénéficiaire est suivi et conseillé par une équipe de deux encadrants chargés d'insertion professionnelle mais aussi d'une assistante sociale, d'agents administratifs, d'élus , ce qui permet de suivre le projet de chacun en fonction de sa situation (sociale, morale, professionnelle, familiale ou même psychologique) et de mettre en cohérence les différents services de la mairie pour y apporter des solutions. A cela s'ajoutent des formateurs bénévoles qui interviennent ponctuellement pour mettre à disposition leur savoir et leur expérience. « Il s'agit la plupart du temps d'une remise à niveau individuelle, sans jugement, pour des personnes en situation de chômage longue durée ou n'ayant jamais travaillé » explique Sophie Bouquet, la directrice du CCAS. Les bénéficiaires sont recrutés sur proposition du Conseil général, de la Mission Locale jeunes, du Pôle emploi, ou encore d'Avicap emploi... Les postulants sont alors reçus individuellement au CCAS qui se réunira ensuite en commission avec les différents acteurs du programme pour statuer sur l'embauche. Suivront des tests de français et de mathématiques pour les aider à s'orienter et construire leur projet.

Un exemple : la remise en état des jardins
de la résidence Renaudel


Dans le cadre du chantier d'insertion périurbain, 14 personnes en recherche d'emploi, ont été intégrées au projet de réhabilitation des jardins de la résidence Renaudel . Les travaux à réaliser sont établis en étroite collaboration avec le service environnement, qui fait office de « maître d'ouvrage ». Les encadrants veillent à ce que le projet se réalise et planifient les tâches pour aider chacun à se remettre dans le circuit du travail et plus concrètement à respecter des horaires, travailler en équipe, respecter les règles, acquérir un savoir faire. Jamel, encadrant et conseiller pour l'accompagnement professionnel, gère sur le terrain cette équipe chargée du fleurissement urbain du secteur Renaudel laissé à l'abandon : mise en place d'un potager en concertation avec les riverains et avec l'aide des jeunes de l'Ajir, fleurissement des espaces verts, taille des haies et plantations...un travail qui de plus a le mérite d'être apprécié par les habitants du quartier.

Témoignages


Nous avons rencontré sur place 4 bénéficiaires de ces chantiers d'insertion. Venus d'horizons differents avec des situations personnelles diverses, ils ont de 24 à 51 ans, mais tous s'accordent à dire que c'est là pour eux une seconde chance :
Cédric, 31 ans, intégré à l'équipe depuis 4 mois : J'ai été maçon pendant 9 ans, je travaillais avec mon père puis j'ai repris son affaire mais ça n'a pas fonctionné. J'ai galéré longtemps jusqu'à ce que je participe à ce chantier, cela m'a permis de reprendre le dessus et d'affiner un nouveau projet »
Jonathan, 24 ans, intégré à l'équipe depuis 5 mois : « Avant je ne faisais rien. J'ai arrêté mes études en troisième puis j'ai eu des problèmes familiaux et j'ai tout lâché pendant 10 ans. Aujourd'hui je me sens utile, j'ai un autre regard sur moi et je me sens valorisé. J'ai retrouvé l'envie de m'en sortir, même si je ne sais pas encore vers quoi m'orienter »
Jean, 51 ans, intégré depuis 3 mois : «  Je travaillais dans les espaces verts mais je suis au chômage depuis longtemps et je touchais le RSA. J'ai un BTS action Commerciale et je pense m'orienter dans le gardiennage ou la restauration, j'ai commencé à déposer des CV. Ici j'apprends un savoir faire et surtout à m'organiser ! »
Nidia, intégrée depuis 6 mois : « Ça a été une véritable révélation pour moi, ici on m'a donné ma chance, j'ai découvert ce que c'était que de travailler en extérieur. Je suis maintenant en formation pour passer un CAP Espaces verts au Lycée agricole de Hyères. J'ai enfin trouvé ma voie ! »

Renseignements auprès du CCAS

A.I, le 01 avril 2014

Plus d'infos:

Autres photos:

De gauche à droite: Cédric, Jonathan, Jamel l'encadrant et Jean Bientôt, un potager Les espaces verts sont réhabilités
De gauche à droite: Cédric, Jonathan, Jamel l'encadrant et Jean