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Cette élection cantonale s'est déroulée dans une drôle d'ambiance qui n'a pas facilité le civisme : le drame du Japon, les premières opérations militaires en Libye ont accaparé l'esprit de nos concitoyens et les "Une" des journaux. Et ces cantonales, qui n'étaient jumelées à aucune autre élection, n'ont pas suscité l'intérêt des médias et l'engouement des électeurs, loin s'en faut.
A Six-Fours comme dans l'immense majorité des cantons français, le corps électoral s'est massivement abstenu! Il y a sept ans, plus de 55% des électeurs s'étaient prononcés dans notre ville canton et ils n'étaient plus que 39% dimanche alors que le choix était élargi avec huit candidats au lieu de cinq.
Et pourtant l'intérêt de nos concitoyens est grand si l'on en juge par les discussions en ville ou par les visites enregistrées sur notre site dimanche soir et lundi : plus de 9000 visiteurs soit plus du double que d'habitude !

Une carte électorale assez stable

Curieusement, la carte électorale n'est guère modifiée : à une décimale près, Joseph Mulé obtient le même pourcentage que son prédécesseur Alain Caillet, l'opposition de gauche dévisse seulement de deux points, certainement du fait de la présence de Philippe Guinet, candidat écologiste, qui réalise un flatteur score avec 8,55% des voix; l'extrême droite, divisée en 2004, obtient toujours plus d'un tiers des suffrages exprimés. Seul Erik Tamburi a vu son électorat passer de 19%² à 8% des voix, victime de la présence des écologistes, du Mouvement démocrate et d'Alain Doublet (sans étiquette).
Est-ce à dire que le second tour de 2011 ressemblera à celui de 2004 ? Réponse à partir de 20 heures dimanche soir sur six-fours.net. Un deuxième tour qui avait alors tourné largement en faveur du candidat de la majorité municipale puisqu'Alain Caillet s'était imposé avec 63,49% des voix devant le candidat du Front National Thierry Senelle. Près de 1400 électeurs supplémentaires s'étaient alors prononcés, la plupart en faveur du candidat UMP.
Ce dimanche, la donne locale sera sensiblement la même. Mais Joseph Mulé, arrivé second, se méfie et entend bien rassembler sur son nom tous les adversaires du Front National à la faveur du réflexe républicain prôné sur le plan national et à mobiliser les abstentionnistes. Frédéric Boccaletti espère, lui, rassembler sur son nom tous les contestataires de l'actuelle municipalité six-fournaise qui avaient dispersé leurs voix au premier tour notamment sur Erik Tamburi, Alain Doublet ou Jean-Marc Froment. Et, autre point d'interrogation, comment l'électeur entendra-t-il les leaders politiques de tous bords qui multiplient les déclarations depuis dimanche soir? Tous sont au moins d'accord sur un point : dimanche il faut voter car, comme l'asséna un jour Winston Churchill, "la démocratie est le pire des régimes - à l'exception de tous les autres déjà essayés dans le passé!"