Le 11. mai 2012 à 19h00
Six Fours
Election législative
Frédéric Boccaletti présente sa suppléante et égratigne Jean-Sébastien Vialatte
Frédéric Boccaletti et Dominique Granet.
Conseiller régional PACA depuis 2010, Frédéric Boccaletti est aussi secrétaire national aux fédérations en charge de la région PACA et Corse pour le Front National. Il a participé à la campagne européenne de Jean-Marie Le Pen, s'est présenté aux élections cantonales. Au niveau professionnel, il a fondé la librairie nationaliste et la maison d'édition Anthinéa et, depuis 2009, ll ne se consacre qu'à la politique. C'est la première fois qu'il se présente aux élections législatives. Il a choisi comme suppléante Dominique Granet, seynoise et exerçant à la CPAM de la cité Berthe. Elle se dira déçue du PS, de l'UMP, et être rentrée au front national après avoir eu une écoute sur les problèmes qu'elle rencontrait à son travail comme des "traitements de faveur accordés aux étrangers".
Que retenir dans cette présentation? D'abord au niveau des propositions, les thèmes nationaux du FN sont repris: "refus des plans d'austérité imposés par l'union européenne, arrêt de l'immigration légale et clandestine, mise en place de la priorité nationale et sauvetage du système de protection sociale et de santé, promotion du patriotisme économique, opposition au mariage des homosexuels et au droit à l'adoption"...
Et au niveau local, le candidat frontiste a évoqué la maternité, à savoir qu'il demanderait que le nouveau président tienne sa promesse de réouverture, et bien sûr la LGV PACA.
Une grande partie de son intervention fut d'abord dirigée contre Nicolas Sarkozy , "le président de la trahison". Et il passa un long moment à évoquer le député sortant Jean-Sébastien Vialatte: "pétrifié par l'angoisse de sa prochaine déconfiture élecorale, perdant son sang froid, le voici désormais réduit à m'insulter ouvertement... Tant par les résultats de l'UMP que par son comportement, son bilan et ses prises de position, le député sortant a perdu toute crédibilité". Il lui reproche d'avoir voté "docilement" toutes les lois de Nicolas Sarkozy, d'avoir soutenu la fermeture de la maternité de la Seyne, ou d'avoir tardé à remettre la motion des élus contre la LGV au préfet. Et même si Frédéric Boccaletti évoque le fait que "l'UMP et le PS sont d'indéfectibles complices", rien ne trouve grâce à ses yeux concernant le député sortant: "je respecte M. Paecht qui est un homme intègre. Même si je ne partage pas ses idées, il accepte le débat, il est respectacle. De même que M. Polski que je croise au conseil régional. Mais ce n'est en rien le cas de M. Vialatte qui passe son temps à m'injurier. Et je préviens également que j'attaquerai aussi les personnes citées dans mon courrier au procureur au sujet du défilé du 29 avril, s'ils nient avoir entendu l'injure proférée à mon encontre, je veux juste que les gens soient honnêtes".
Et pour ne pas sortir du cadre des affaires, il fut question des fameux "panneaux électoraux", Frédéric Boccaletti maintient qu'il s'agit d'une grave atteinte à la démocratie. Depuis quelques jours il n'y a plus de panneaux d'expression libre sur la commune. Le député-maire avance qu'il s'agit seulement de les nettoyer: "lundi matin je dépose ma candidature en préfecture, et si dans la journée les panneaux ne sont pas rétablis, je déposerai plainte. Qu'on soit bien clair: on ne m'interdira pas de m'exprimer, et je ne me laisserai intimider par personne". La confiance est là: le candidat frontiste ne craint ni une triangulaire au second tour, ni un duel avec l'UMP ou le PS. Et il a encore moins peur d'une nouvelle candidature que notre confrère a évoqué lors de cette conférence de presse, celle du "Parti de la France " de Carl Lang en la personne de Françoise Guardia. Frédéric Boccaletti conclue: "voter Vialatte serait inutile, tourné vers l'échec et le passé, mais surtout cela serait soutenir le plus fidèle supplétif de la gauche. Voter Polski serait sacrifier l'avenir sur l'autel du mondialisme et de la finance. Voter pour moi est le seul gage d'avoir un député vraiment national".
D.D, le 11 mai 2012