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Le 8. septembre 2014 à 19h06

Six Fours Eco echos «Notre père, ce boulanger visionnaire... »

Myriam et Laurence Sernesi tiennent la boulangerie Le Pétrin de Pépiole. Ces deux jeunes sœurs entrepreneuses ont tout appris de leur père André Sernesi, disparu en 2009. Elles ont repris le flambeau dans le plus grand respect de ses recettes et de son savoir faire, et mieux encore, elles ouvriront très prochainement une deuxième boulangerie à Sanary.

Myriam et Laurence Sernesi

Myriam et Laurence Sernesi

« Mon père était un visionnaire ! » s'exclame Laurence avec une pointe d'émotion et de fierté dans la voix. Elle a été élevée avec sa sœur dans l'arrière boutique de la boulangerie que tenait leur père André Sernesi, au Pont du Las à Toulon : « toute petite déjà, je passais des heures avec lui à fabriquer des pains en forme de nounours où autres formes enfantines. C'était un jeu . »

Visionnaire donc... André Sernesi vend sa boulangerie et crée dans les années 80 l'un des premiers sites de boulangerie industrielle du département, "Var pain", site qu'il revend quelques années plus tard pour revenir à ses premières amours...l'amour du bon pain. Il propose alors à ses filles étudiantes l'une en DUT commercial, l'autre en DUT gestion, de les rejoindre pour se lancer dans l'aventure. Ils trouvent l'emplacement « idéal », loin du centre ville, sur un axe routier très fréquenté reliant la Seyne, Six- Fours et Sanary, avec un grand parking : « à cette époque c'était impensable de s'installer hors centre-ville, tout le monde nous disait que ça ne marcherait pas. »

Outre cet emplacement inédit pour l'époque, André Sernesi a eu l'idée de bâtir un grand espace de vente et de fabrication de 200m2 avec un tout nouveau concept, celui de laisser à la vue des clients la préparation et la cuisson du pain : « Il faut montrer que notre pain n'est pas congelé, qu'il est préparé, pétri et cuit sur place » disait-il. Toujours en quête de nouvelles idées, il crée au gré de son imagination de nouvelles recettes : pain aux figues pour accompagner le foie gras alors couramment consommé sur du pain de mie, pain de Noël avec 13 ingrédients rappelant les 13 desserts, pain de seigle aux écorces de citron, ou la bouteille de cidre offerte pour chaque galette des rois achetée (1996). Toutes ces recettes ayant pour principal secret, celui de respecter les phases de process : pétrissage lent, temps de repos...

Continuer, en hommage à leur père


Laurence et Myriam ont tout naturellement poursuivi l'affaire de leur père et mettent tout en œuvre pour faire perdurer la tradition familiale, et la mémoire de leur père. Elles mènent l'entreprise composée de 12 employés avec une exigence sans faille. Myriam s'occupe davantage de la comptabilité, Laurence de la partie technique et commerciale : «mais  je connais tout de la fabrication du pain, j'étais à bonne école ! » dira cette dernière.
Entrepreneuses, elles ne comptent pas en rester là et ont eu envie de se développer en ouvrant une deuxième boulangerie (route de la Gare à Sanary) sur le même concept, mais en y apportant quelques améliorations qui suivent l'air du temps : davantage de snacking avec une salle de restauration rapide et une terrasse. Même façade, mais aussi même concept quant à l'emplacement : un grand axe routier reliant Ollioules à Sanary, un grand parking et un atelier de fabrication à la vue des clients. Deux boulangers, un pâtissier et 4 vendeuses y travailleront à plein temps.
C'est cela l'esprit d'entreprise...et de famille aussi !

A.I, le 08 septembre 2014

Autres photos:

Tout est dans le respect du process de fabrication