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Le 25. mars 2010 à 12h30

Six Fours Environnement Earth Hour : une heure sans lumière, une heure pour la planète

Samedi soir de 20h30 à 21h30, la commune participera à cette opération symbolique, en éteignant notamment les abords de la mairie. Il s’agit d’une manifestation mondiale, mise en place par WWF, en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique.

Joseph Mulé, premier adjoint, chargé du développement durable et de l'urbanisme

Joseph Mulé, premier adjoint, chargé du développement durable et de l'urbanisme

C’est en 2007 que l’idée de cette manifestation prend forme : les associations écologistes de l’Alliance pour la Planète appellent la France à éteindre les lumières pendant 5 minutes. Succès immédiat, trois millions de foyers se mobilisent, les villes éteignent leurs monuments les plus emblématiques. L’initiative est reprise dans de nombreux pays et Earth Hour nait lorsque le WWF-Australie étend les cinq minutes à une heure. WWF sensibilise les citoyens et décideurs politiques au changement climatique et à l’urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Six-Fours se mobilise pour l’occasion


La commune entend participer à cet événement. L’année dernière à l’échelle du pays, "Earth Hour" représenta une économie de 1% de la consommation d’électricité métropolitaine soit 800 mégawatts, équivalents à la consommation journalière d’une ville comme Lyon. Les habitants n’ont pas à s’inquiéter: la commune n’éteindra pas tous les éclairages, mais seulement ceux qui ne représentent pas un danger pour la sécurité : « Il n’est pas question de supprimer l’éclairage public, toutes les voiries seront allumées, on éteindra de façon symbolique les abords de l’hôtel de ville », précisa Joseph Mulé. La commune a surtout cherché à sensibiliser les enfants et les habitants de la commune, en communiquant sur le sujet. Pour cette opération, WWF espère la participation d’un milliard de personnes sur la planète. Alors, tout le monde est invité à débrancher ses appareils, éteindre ses lumières… le temps d’une heure.

La commune mène une politique
de réduction des énergies


Concrètement la commune supprime progressivement tous les éclairages publics qui consomment trop : en 2009, 303 lanternes ont été remplacées et, pour 2010, ce sera 246. Tous les équipements neufs sont en basse consommation. A la fin de 2009, une délibération importante a été votée: la ville ne s’occupe plus des éclairages publics sur les voies privées, fermées à la circulation. Cette délibération est assez complexe et prend en compte de nombreux cas. L’exemple le plus criant est le domaine de la Coudoulière où la municipalité a décidé ne plus prendre en charge l’éclairage publique. Avec cette décision, la municipalité entend faire prendre conscience du coût de l’électricité et favoriser le développement d’équipements consommant moins. Joseph Mulé nous expliqua que les équipements à basse consommation avaient un coût, mais que cela représentait un investissement nécessaire pour notre planète et qu’économiquement, tout le monde s’y retrouvait à long terme.
Cette politique « écologique » se traduit aussi par le mouvement général en faveur de la réduction du transport, comme la mise en place des pistes cyclables, crées dès le premier mandat de Jean-Sébastien Vialatte. Toutefois Joseph Mulé convint qu’actuellement toutes les communes tendaient à réduire l’espace dédié aux automobilistes, en perspective des années à venir, car la voiture n’est pas l’avenir. Il n’est ainsi pas toujours évident de s’y retrouver, d’autant plus qu’on nous parle d’une crise du marché de l’automobile, qu’on nous pousse à en acheter mais qu’en parallèle, on nous dit que la voiture n’est pas l’avenir . Pour le premier adjoint, même si les voitures électriques ne sont pas au point, il existe aujourd’hui des voitures qui polluent moins, et les comportements changent avec la généralisation du transport en moto. Voilà un sujet complexe, où les communes doivent faire preuve d'anticipation. Quant au citoyen, qui entend désormais quotidiennement des discours sur les économies d’énergie, il est incité à changer ses pratiques quotidiennes : réduction de sa consommation d’eau et d’électricité, utilisation des transports collectifs. Mais il n’empêche que le problème englobe également certaines pratiques industrielles et le choix des énergies futures. Et la prise de conscience des citoyens et des communes ne suffira pas si tout un pan de l’économie n’envisage pas l'avenir autrement.

Traste, le 25 mars 2010