Le 25. avril 2015 à 10h54
Gérard Delestre a effectué une grande partie de sa carrière à l’étranger. Issu d’un milieu populaire, en Anjou, il devient professeur d’espagnol grâce à l’école : « Il n’y a pas de réussite sans école et sans famille. » Au Lycée français du Chili après le régime de Pinochet, il doit rétablir le dialogue entre des élèves formés sous la dictature et les enfants d’exilés politiques en France rentrés au pays en cheveux longs et boucle d’oreille.
Au Salvador, les trois tremblements de terre de janvier-février 2001 détruisent une partie du lycée, par chance sans faire de victimes. Il monte quatre-vingt classes provisoires puis procède à la reconstruction du Lycée, qui accueille maintenant 1500 élèves. Il laisse au Salvador l’un de ses fils et y retourne donc régulièrement. A cette occasion, le nouveau gouvernement de gauche lui demande de mettre en place son projet éducatif.
En Syrie, il suit la construction du Lycée Charles de Gaulle. Le lycée sera inauguré par Nicolas Sarkozy, mais a depuis beaucoup souffert de la guerre. Le ministre de l’éducation lui demande d’accepter que les filles viennent voilées à l’école et que soient enseignées l’histoire du parti BAAS ainsi que la religion coranique. Gérard Delestre est prêt à trouver des compromis, mais, devenu soudainement « persona non grata », il est sommé de quitter le pays dans les huit jours. Il termine sa carrière à Dakar.
Gérard Delestre a choisi Six-Fours pour sa retraite afin de se rapprocher de son frère basé à Aix-en-Provence. Quand le maire a appris qu’il était promu au grade de Commandeur des Palmes Académiques, c’est donc tout naturellement qu’il a souhaité lui rendre hommage lors d'une réception dans le délicieux cadre de la Maison du cygne.
Madame L’Hote, elle-même professeur dans les lycées français à l’étranger, lui a remis les insignes de Commandeur des Palmes Académiques en présence de Josette Parodi, présidente de la section de Six-Fours-les-plages des Délégués Départementaux de l’Education Nationale (DDEN), de Jean-Louis Imbert, président départemental de la Fédération des Délégués de l’Education Nationale et d’un représentant du maire de La Seyne sur mer Marc Villemot. Jean-Sébastien Vialatte a salué le courage de Gérard Delestre lors des tremblements de terre chiliens et son audace face au régime syrien : « Vous êtes le symbole de la méritocratie républicaine ! » Le proviseur honoraire a remercié son épouse d’avoir quelque peu sacrifié sa carrière à la sienne et a dit, en citant le poète chilien Pablo Neruda, devoir son succès à l’implication de la communauté pédagogique.
Six Fours Décoration Gérard Delestre promu au grade de Commandeur des Palmes Académiques
Vendredi 24 avril à la Maison du Cygne, remise des insignes de Commandeur des Palmes Académiques à Gérard Delestre, Proviseur honoraire, pour l’ensemble de son œuvre. Le député-maire Jean-Sébastien Vialatte, le conseiller général et premier adjoint Joseph Mulé et une partie du conseil municipal ont tenu à rendre hommage à son étonnante carrière au sein des lycées français de l'étranger.
Gérard Delestre, promu au grade de Commandeur des Palmes Académiques.
L’Amérique latine à l’honneur
Gérard Delestre a effectué une grande partie de sa carrière à l’étranger. Issu d’un milieu populaire, en Anjou, il devient professeur d’espagnol grâce à l’école : « Il n’y a pas de réussite sans école et sans famille. » Au Lycée français du Chili après le régime de Pinochet, il doit rétablir le dialogue entre des élèves formés sous la dictature et les enfants d’exilés politiques en France rentrés au pays en cheveux longs et boucle d’oreille.
Au Salvador, les trois tremblements de terre de janvier-février 2001 détruisent une partie du lycée, par chance sans faire de victimes. Il monte quatre-vingt classes provisoires puis procède à la reconstruction du Lycée, qui accueille maintenant 1500 élèves. Il laisse au Salvador l’un de ses fils et y retourne donc régulièrement. A cette occasion, le nouveau gouvernement de gauche lui demande de mettre en place son projet éducatif.
La laïcité mise à mal en Syrie
En Syrie, il suit la construction du Lycée Charles de Gaulle. Le lycée sera inauguré par Nicolas Sarkozy, mais a depuis beaucoup souffert de la guerre. Le ministre de l’éducation lui demande d’accepter que les filles viennent voilées à l’école et que soient enseignées l’histoire du parti BAAS ainsi que la religion coranique. Gérard Delestre est prêt à trouver des compromis, mais, devenu soudainement « persona non grata », il est sommé de quitter le pays dans les huit jours. Il termine sa carrière à Dakar.
« Symbole de méritocratie républicaine »
Gérard Delestre a choisi Six-Fours pour sa retraite afin de se rapprocher de son frère basé à Aix-en-Provence. Quand le maire a appris qu’il était promu au grade de Commandeur des Palmes Académiques, c’est donc tout naturellement qu’il a souhaité lui rendre hommage lors d'une réception dans le délicieux cadre de la Maison du cygne.
Madame L’Hote, elle-même professeur dans les lycées français à l’étranger, lui a remis les insignes de Commandeur des Palmes Académiques en présence de Josette Parodi, présidente de la section de Six-Fours-les-plages des Délégués Départementaux de l’Education Nationale (DDEN), de Jean-Louis Imbert, président départemental de la Fédération des Délégués de l’Education Nationale et d’un représentant du maire de La Seyne sur mer Marc Villemot. Jean-Sébastien Vialatte a salué le courage de Gérard Delestre lors des tremblements de terre chiliens et son audace face au régime syrien : « Vous êtes le symbole de la méritocratie républicaine ! » Le proviseur honoraire a remercié son épouse d’avoir quelque peu sacrifié sa carrière à la sienne et a dit, en citant le poète chilien Pablo Neruda, devoir son succès à l’implication de la communauté pédagogique.
MK, le 25 avril 2015
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