Six Fours Culture Exposition Michel Dupart et Stéphanie Ferrat à la Maison du Cygne

C’est une nouvelle exposition qui se tient à la Maison du Cygne du 19 octobre au 18 novembre. Michel Dupart et Stéphanie Ferrat exposent ensemble des œuvres diamétralement opposées mais qui se complètent à merveille.

Deux artistes biens différents

Quand l’art et la philosophie se mêlent

Chez Michel Dupart, l’art et la philosophie se mêlent dans des œuvres extrêmement variées et colorées. Si l’art pourrait être une quête du beau et de l’esthétique, pour Michel Dupart, il n’en est rien. Les sujets qu’il traite relèvent du contenu de la vie. Il s’agit là d’une peinture de tensions (tensions sociales, tensions philosophiques, tensions visuelles, tensions d'interprétation…) qui finit par se figer dans un espace d’étrangeté et de doute. L’artiste ne souhaite point quérir le beau. La part du réalisme et de narratif reste tributaire de l’image et du motif.
Michel Dupart ne travaille pas par série. Chaque pièce de son œuvre est unique. Elle s’inscrit au sein même d’une démarche d’expérimentation et de recherche d’atmosphère. Le papier est un élément important dans la composition de ses toiles, il est présent dans toutes les images que crée l’artiste, qu’il s’agisse d’animaux, d’humains, de paysages urbains ou de scènes d’intérieur. « J’aime les paysages industriels » précise Michel Dupart. « J’aime les ports et leurs désordres, j’aime surtout les villes et leurs quartiers délabrés, délavés, les façades vieilles où éclate la couleur des fleurs en pot. » Ce n’est pas du surréalisme, mais plutôt une affinité avec les traditions romantiques, expressionnistes et bien sûr avec l’art brut.

Stéphanie Ferrat en invitée

Pour cette exposition, Michel Dupart a généreusement souhaité inviter une de ses amies artistes, afin de participer à son aventure plastique, à la Maison du Cygne. Artiste peintre, poète, Stéphanie Ferrat propose un univers bien différent, où la couleur se décline en niveaux de gris avec, de temps en temps un peu de vert. C’est abstrait et, étrangement, cela se marie bien avec les tableaux très colorés de Michel Dupart. Malgré tout, ils ont un point commun : le papier. Stéphanie Ferrat écrit des poésies et en fait des livres très imagés. Elle mêle ainsi son goût pour les mots et le plaisir de l’image dans une œuvre à la fois végétale et minérale dont les pigments auraient été simplement recueillis et rendus sur papier.
C’est à découvrir à la Maison du Cygne jusqu’au 18 novembre.

HP, le 20 octobre 2012