Le 18. mars 2013 à 18h18
Six Fours
Culture
Alain Pontarelli rencontre son public
Alain Pontarelli se livre pour expliquer sa démarche artistique
La visite a commencé dans la grande salle vitrée, Alain Pontarelli a évoqué dans un premier temps l'oeuvre picturale de Gerlinde Pistner exposée aux côtés de ses sculptures: « une peinture allemande expressive qui rappelle le fauvisme, ici la forêt est omniprésente, le dessin structuré et les couleurs vives ». La cohabitation avec les pièces d'Alain Pontarelli est heureuse, elle instaure un dialogue tout en couleurs et en mouvements entre les oeuvres des deux artistes.
Le regard du public s'est ensuite posé sur deux installations d'Alain Pontarelli: « Birkenstock Island », étonnant assemblage des fameuses sandales allemandes réputées pour leur confort. Celles-ci disposées sur des socles en carton, sortes d'ilots, laissent pousser sur leurs semelles un palmier. « J'ai voulu évoquer l'île refuge du bien être, la notion de voyage mais aussi de territorialité, de marche dans le sens de la conquête ». L'autre pièce, 96 petites chaises entassées tête bêche dans un équilibre instable qui créent des cases, des fenêtres et nous renvoient au travail de l'architecte avec ses constructions modernes. Et curieusement, l'empilement désordonné des chaises nous font penser à l'ordre structuré de ces bâtisses qu'on appelle aussi 'cages à lapins'.
Dans la salle de la cheminée, une « petite danseuse trapue » agite ses jambes, dans un mouvement circulaire qui semble ne jamais prendre fin, le tressage du métal comme un clin d'oeil aux bas résilles, érotise ironiquement cette danse. Pour lui faire face « Les dents de la mer » (lisons plutôt de 'la mère') forment quatre bouches enlacées dans un cercle, bouches en métal rouge, sensuelles et dévorantes. Tout près, « Saint Jean-Baptiste au bûcher » forme une étoile animée de flammes avec en son centre un buisson: « l'étoile évoque le personnage en croix, ou l'instrument de torture, le buisson l'idée qu'à tout moment il peut brûler, il suffirait de l'allumer ».
Enfin, dans la petite salle, « Courant sur la plage » fait référence au tableau de Picasso 'Jeune fille courant sur la plage'.
Le public a ainsi pu comprendre la démarche souvent métaphorique de l'artiste, libre à chacun ensuite d'interpréter à sa manière pour donner vie à l'oeuvre car au fond, « c'est le spectateur qui fait l'œuvre d'art » concluera-t-il
A.I, le 18 mars 2013
Un public captivé