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"Chaque fois que je viens à un conseil municipal à Six-Fours, j'ai comme une sensation de déja vu" nous disait hier soir un habitué.
De fait, les séances se déroulent toujours selon un scénario bien huilé : le maire a-t-il à peine ouvert la séance que le plus loquace de ses opposants, Erik Tamburi, l'interpelle sur un sujet qui lui tient à coeur et la discussion s'enlise ou s'envenime au grè des intervenants. La première passe d'armes sera suivie de bien d'autres au fil des délibérations et, plus de deux heures après, on se quittera sur un constat d'incompréhension plus ou moins grande entre une majorité docile et des opposants verts, socialistes ou "nouveau centre" plus ou moins résignés.

Combat aérien contre les chenilles

Hier, quarante deux dossiers étaient soumis à l'examen. Beaucoup n'avaient que peu d'importance et ne provoquèrent fort heureusement pas de discussions.
Qui l'eut crû ? Le premier débat, en dehors des accrochages liminaires, fut occasionné par les chenilles processionnaires du pin. Leur traitement par voie aérienne est proposé par TPM concernant les espaces naturels boisés du territoire de l'agglomération. Pierre Bardes redoute que ces traitements aériens nuisent à d'autres espèces et notamment aux précieuses abeilles. Il est soutenu par Josiane Tognetti qui fait remarquer que de nombreuses communes ont renoncé à cette solution. Le maire tenta de les rassurer : les produits employés ainsi que les entreprises agréées sont surveillées, la cause de la disparition préoccupante des abeilles n'est toujours pas connue, la population sera informée par voie de presse du jour où ce traitement sera réalisé sur le massif du Sicié.
Concernant une demande d'aide de l'Etat pour la création des vitraux de la collégiale, tout le monde est d'accord pour que Jean-Sébastien Vialatte aille dès vendredi au ministère de la Culture présenter le projet retenu, dû à un artiste suisse, le maître-verrier Adrien Schiess. Une aide de 95.000€ est sollicitée qui s'ajoutera aux 25.000€ déjà acquis pour les études. L'Etat prendrait ainsi à charge 35% de la dépense et il n'est pas impossible que le Conseil Régional aide aussi la commune pour mener à bien cette opération d'un indéniable intêret touristique, donc économique.
Même accord pour autoriser le maire à demander au Préfet de délivrer un arrêté transférant dans le domaine communal la contre-allée De-Lattre de Tassigny, du carrefour Robinson à celui du stade du Verger, le commissaire-enqueteur ayant donné un avis favorable à cette intégration.

Une lourde opération immobilière

Par contre le dossier suivant concernant la vente globale de trois propriétés communales sises 541 boulevard de Bellevue (villa Bruno), 1971 avenue de la Mer (Rayon de Soleil) et 238-246 Boulevard Faraud (Le Petit Chrestian) a soulevé chez les opposants les mêmes interrogations concernant la politique de la ville en matière d'urbanisme : fait-on trop peu de logements sociaux (Philippe Comani), pas assez de mixité sociale (Josiane Tognetti), trop de bétonnage (Erik Tamburi)? Toujours est-il que la majorité du conseil a choisi la proposition de la société JNP Group qui acquiert ces terrains pour la somme globale de 3.408.616€, à charge pour elle de construire au Rayon de soleil 10 logements et un local qui recevra l'office de tourisme, 11 logements de standing à la villa Bruno où la villa existante sera conservée, 29 logements locatifs sociaux au "Petit Chrestian".
La présentation de toute une série de rapports d'activité d'organismes intercommunaux donna encore à Erik Tamburi l'occasion de s'enflammer, reprochant à ces structures de n'être pas directement gérées par des élus mais par les représentants des communes et il fallut voter à bulletins secrets pour désigner, par 33 voix pour, Dominique Ducasse, adjointe à la culture, comme titulaire de la licence d'entrepreneur de spectacles vivants.
A suivre

Le maire et ses adjoints