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Le 23. mars 2010

Six Fours Conseil municipal Quand l’eau met le feu aux poudres

Les budgets primitifs ont été votés sans problème en dépit de quelques coups de pouce aux taux de la taxe du foncier bâti et de celle de l'enlèvement des ordures ménagères. Par contre la hausse modérée du prix de l'eau a fait des vagues

Le calme avant la tempête dans l'hémicycle

Le calme avant la tempête dans l'hémicycle

Ce lundi soir au conseil municipal les histoires d’eau ont mis le feu aux poudres! La goutte qui fit déborder le vase a été distillée – les habitués du conseil ne s’en étonneront pas - par le trublion Erik Tamburi qui a l’art de faire sortir de ses gonds le député-maire Jean Sébastien Vialatte, son allié objectif quand il s’agit de scrutins régionaux ou nationaux (Erik Tamburi est aujourd’hui membre du Nouveau Centre, allié de l’UMP) et son adversaire le plus hargneux au niveau municipal.
Les premières passes d’armes entre les deux n’avaient été que des escarmouches. On votait pourtant les budgets primitifs 2010 qui font apparaître des chiffres énormes puisque l’on parle en dizaines de millions d’€uro : 46.289.553, 32 € pour le budget de fonctionnement, 21.431.692,36 € pour celui des investissements, qui vont inciter la municipalité à augmenter une seule taxe : celle du foncier bâti de 1,51 %, en dépit d’une gestion qualifiée de très rigoureuse par Agnès Rostagno, l’adjointe préposée aux finances et à la comptabilité. Erik Tamburi tenta de planter quelques banderilles, notamment en faisant valoir que la dette communale des six-fournais avait doublé en 15 ans alors qu’on ne vit pas deux fois mieux aujourd’hui à Six-Fours. Mais l’argument fut repoussé un peu plus tard car le maire démontra que, du fait de la baisse des intérêts des emprunts, la charge financière de la commune ne représente que 3,69 % du budget et continue à baisser.

Des batailles de chiffres


Le débat s'enflamma quand on en vint au budget de l’eau potable, un poste très important puisqu’il représente 5.595.540,27 € en exploitation et 2.149.847,24 € en investissements. Pour équilibrer ce budget, la ville est contrainte de dégager une recette supplémentaire en procédant à une hausse de l’abonnement mensuel (de 3,10 € à 3,15 €) et du prix du mètre cube en hiver (de 0,50 à 0,55 €). Soutenu par son allié Gérard Navarro, Erik Tamburi brandit alors l’étendard de la révolte, soulignant qu'à Six-Fours, entre l’eau produite et l’eau redistribuée, il y aurait une déperdition de 30 %, ce qui classerait notre ville parmi les mauvais élèves et laisserait supposer « qu’il n’a pas été mis fin au vaste système de « compteurs fantômes qui existent dans la commune… »
D’abord agacé, puis énervé, enfin rouge de colère, Jean-Sébastien Vialatte menaça clairement : « J’en ai assez de ces allusions ! Je porte à bout de bras depuis plusieurs mois cette régie des eaux. Si vous continuez, je suis prêt à commander un audit et à privatiser le service des eaux en réalisant une délégation de service public. »
Chargé de chapeauter la régie, Xavier Violet ramena un peu de calme dans l’hémicycle en actualisant les chiffres : en 2009 le rendement est bien supérieur à ce qui a été avancé : 81,2 % de l’eau mise en circuit aboutit à ses destinataires. Et tout le monde fut finalement d’accord pour que la ville conserve sa maîtrise de l’eau.
Autre hausse annoncée : celle, de 1,50 % du taux de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères qui passe à 8,13 %.
Parmi les quelques 72 dossiers inscrits à l’ordre du jour, quelques-uns furent retirés par le maire : celui, complexe, de la vente de trois propriétés communales importantes à un groupe immobilier; et ceux concernant le rugby-club six-fournais dont l’avenir incertain ne permet pas d’envisager actuellement le versement d’une subvention de fonctionnement ni même la signature d’une convention d’objectifs comme celles qui lieront désormais la ville avec Six-Fours-Le-Brusc football-club, le rugby-club du Pays Six-Fournais, le Comité des Fêtes, la société philharmonique La Six-Fournaise, ou l’Entente Toulon Six-Fours La-Seyne volley-ball.

, le 23 mars 2010

Autres photos:

Erik Tamburi, à droite, et Gérard Navarro, au centre Jean-Sébastien Vialatte a eu fort à faire pour mener les débats
Erik Tamburi, à droite, et Gérard Navarro, au centre