Le 15. février 2011 à 16h00
Six Fours Conseil municipal Les cantonales en toile de fond
Cette séance importante pour l'avenir de la ville puisqu'on y examinait d'une part l'orientation budgétaire, d'autre part une première esquisse du futur PLU (Plan Local d'Urbanisme), eut parfois un fort arôme de campagne électorale à moins de cinq semaines des cantonales.
Le maire, entouré de ses adjoints.
Les amoureux ont dû patienter pour le dîner aux chandelles de la Saint-Valentin : la séance de lundi soir s'est quelque peu éternisée en raison des nombreuses interventions des différents opposants à la politique de la majorité du conseil, ce qui était d'ailleurs compréhensible car quelques dossiers examinés pesaient lourd. Et Jean-Sébastien Vialatte ne fut pas non plus à la fête bien que son quatrième prénom soit - on l'apprit au cours de la séance - Valentin.
Après une première passe d'armes concernant une décision de justice contestée en Conseil d'Etat par la Ville, le député-maire dut défendre avec vigueur la politique financière de la commune. Les résultats de l'exercice 2010 sont bons puisque les dépenses réelles sont de 38,95M€ et les recettes de 45,5M€, soit un excédent cumulé de 7,6M€. Cet excédent supérieur aux autres années est dû à des dépenses non réalisées mais aussi à des économies de dépenses (la masse salariale n'a progressé que de 2,29% au lieu des 4% prévus, et à des recettes supérieures aux prévisions grâce à la reprise de l'immobilier qui a permis d'encaisser plus d'un million de plus de droits de mutation).
Le produit des impôts et taxes, qui représente les deux tiers des recettes de fonctionnement, a progressé de 6,28%, un résultat principalement attribué au dynamisme des bases. Ces bonnes nouvelles ne doivent pas pour autant inciter la commune à relâcher ses efforts de gestion rigoureuse car les concours financiers de l'État sont en voie de régression et la santé économique est encore fragile. On préconise donc encore pour 2011 une gestion prudente sans augmentation des taux de fiscalité.
Erik Tamburi fut le premier à monter au créneau, accusant la municipalité d'avoir trop prélevé d'impôts, en partie pour conserver une provision de 1,6M€ destinée à indemniser l'entreprise Campenon-Bernard qui a vu son chantier du port de la Méditerranée stoppé administrativement.
Le candidat du Nouveau Centre aux cantonales demande au maire de rendre le trop perçu aux contribuables six-fournais. En bon avocat, Philippe Comani (P.S.) plaida la cause des moins favorisés, notant que la commune a un déficit de 2.000 logements sociaux par rapport aux recommandations de la Préfecture. Il cite aussi le chiffre de 1 949 demandeurs d'emplois sur la commune, surtout des jeunes, soulignant une pauvreté grandissante avec une population vieillissante et de nombreuses familles mono-parentales.
Philippe Guinet, également candidat aux cantonale pour les Verts, déplora le désengagement de l'État dans tous les domaines, laissant aux communes pour seule source de ressources supplémentaires les amendes de police et la hausse de la population.
Jean-Sébastien Vialatte ne pouvait que contre-attaquer : "Vous trouvez la mariée trop belle, sa dot trop importante ? Celle-ci a été constituée à petit pas, par des efforts constants : 400 000€ économisés sur les fluides (eau, gaz, électricité...), une masse salariale, qui représente 45% du budget de fonctionnement, bien contenue. L'excédent nous permettra de faire de l'auto-financement pour l'aménagement des Lônes ou la construction du cinéma et de rembourser nos emprunts qui sont d'ailleurs raisonnables puisque nous pourrions complètement nous désendetter en sept ans. Mais je suis contre une baisse des taxes : c'est toujours une mauvaise idée."
Erik Tamburi n'a pu s'empêcher de l'interrompre :"Nous vous avons aussi fait économiser 500 000€ sur les Voix du Gaou en vous incitant à en revoir la gestion! Vous devriez aussi nous féliciter! Et pour la réserve constituée pour l'entreprise Compenon-Bernard, il n'est pas sûr que ça suffise..." A quoi le maire répliqua : "Cette entreprise a demandé 5M€ mais c'est le juge qui définira l'indemnité et la quote-part de l'État. Quoi qu'il en soit, le port Méditerranée sera terminé."
Concernant les budgets annexes, Philippe Comani s'inquiéta : "L'eau est de plus en plus chère, notamment pour les personnes défavorisées. Va-t-elle encore augmenter?" Réponse du maire : oui, certainement car la ville et les Six-Fournais ont fait des efforts pour moins en dépenser mais, comme les frais fixes restent les mêmes, le mètre-cube coûte de plus en plus cher. Pour les plus défavorisés le centre d'action sociale est là pour leur venir en aide et nous veillerons à abonder la caisse de celui-ci.
(A suivre)
Une mariée trop belle ?
Après une première passe d'armes concernant une décision de justice contestée en Conseil d'Etat par la Ville, le député-maire dut défendre avec vigueur la politique financière de la commune. Les résultats de l'exercice 2010 sont bons puisque les dépenses réelles sont de 38,95M€ et les recettes de 45,5M€, soit un excédent cumulé de 7,6M€. Cet excédent supérieur aux autres années est dû à des dépenses non réalisées mais aussi à des économies de dépenses (la masse salariale n'a progressé que de 2,29% au lieu des 4% prévus, et à des recettes supérieures aux prévisions grâce à la reprise de l'immobilier qui a permis d'encaisser plus d'un million de plus de droits de mutation).
Le produit des impôts et taxes, qui représente les deux tiers des recettes de fonctionnement, a progressé de 6,28%, un résultat principalement attribué au dynamisme des bases. Ces bonnes nouvelles ne doivent pas pour autant inciter la commune à relâcher ses efforts de gestion rigoureuse car les concours financiers de l'État sont en voie de régression et la santé économique est encore fragile. On préconise donc encore pour 2011 une gestion prudente sans augmentation des taux de fiscalité.
Erik Tamburi fut le premier à monter au créneau, accusant la municipalité d'avoir trop prélevé d'impôts, en partie pour conserver une provision de 1,6M€ destinée à indemniser l'entreprise Campenon-Bernard qui a vu son chantier du port de la Méditerranée stoppé administrativement.
Le candidat du Nouveau Centre aux cantonales demande au maire de rendre le trop perçu aux contribuables six-fournais. En bon avocat, Philippe Comani (P.S.) plaida la cause des moins favorisés, notant que la commune a un déficit de 2.000 logements sociaux par rapport aux recommandations de la Préfecture. Il cite aussi le chiffre de 1 949 demandeurs d'emplois sur la commune, surtout des jeunes, soulignant une pauvreté grandissante avec une population vieillissante et de nombreuses familles mono-parentales.
Philippe Guinet, également candidat aux cantonale pour les Verts, déplora le désengagement de l'État dans tous les domaines, laissant aux communes pour seule source de ressources supplémentaires les amendes de police et la hausse de la population.
Jean-Sébastien Vialatte ne pouvait que contre-attaquer : "Vous trouvez la mariée trop belle, sa dot trop importante ? Celle-ci a été constituée à petit pas, par des efforts constants : 400 000€ économisés sur les fluides (eau, gaz, électricité...), une masse salariale, qui représente 45% du budget de fonctionnement, bien contenue. L'excédent nous permettra de faire de l'auto-financement pour l'aménagement des Lônes ou la construction du cinéma et de rembourser nos emprunts qui sont d'ailleurs raisonnables puisque nous pourrions complètement nous désendetter en sept ans. Mais je suis contre une baisse des taxes : c'est toujours une mauvaise idée."
Erik Tamburi n'a pu s'empêcher de l'interrompre :"Nous vous avons aussi fait économiser 500 000€ sur les Voix du Gaou en vous incitant à en revoir la gestion! Vous devriez aussi nous féliciter! Et pour la réserve constituée pour l'entreprise Compenon-Bernard, il n'est pas sûr que ça suffise..." A quoi le maire répliqua : "Cette entreprise a demandé 5M€ mais c'est le juge qui définira l'indemnité et la quote-part de l'État. Quoi qu'il en soit, le port Méditerranée sera terminé."
Concernant les budgets annexes, Philippe Comani s'inquiéta : "L'eau est de plus en plus chère, notamment pour les personnes défavorisées. Va-t-elle encore augmenter?" Réponse du maire : oui, certainement car la ville et les Six-Fournais ont fait des efforts pour moins en dépenser mais, comme les frais fixes restent les mêmes, le mètre-cube coûte de plus en plus cher. Pour les plus défavorisés le centre d'action sociale est là pour leur venir en aide et nous veillerons à abonder la caisse de celui-ci.
(A suivre)
, le 15 février 2011
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