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L'ouverture de la séance, cet après midi, menaçait d'être mouvementée puisque divers opposants à la majorité avaient annoncé qu'ils allaient protester contre la non-parution dans le dernier Six-Fours magazine de la page réservée aux élus d'opposition, ce en contradiction avec un article du code des collectivités territoriales qui prévoit cette faculté (voir notre article de ce jour). Et, de fait, à peine désignée la secrétaire de séance, Piere Bardes (Parti Socialiste) tonna, bien que privé de micro, pour protester contre cette mesure qu'il considère comme une mesure illégale. Erik Tamburi, tout en précisant qu'il ne partageait pas les idées de son collègue socialiste, se joignit à cette protestation, appuyé par son voisin Gérard Navarro. Et Josiane Tognetti (Les Verts), visiblement en colère, renchérit en déclarant que, face à l'attitude du maire qui s'était livré là à un abus de pouvoir, elle préférait quitter la salle. Car Jean-Sébastien Vialatte avait tenté de se justifier en disant qu'il avait pris cette décision pour faire de ce numéro de Noël un numéro festif et qu'il avait lui-même renoncé à publier son éditorial habituel. Et il dressa un bilan des articles des uns ou des autres déjà parus dans le bulletin municipal qui faisait apparaître que chacun avait souvent vu ses articles (huit fois pour M. Bardes ou pour Mme Tognetti) insérés dans cette page dédiée à l'opposition. Mais rien n'y fit : Josiane Tognatti enfila son manteau et quitta la séance, immédiatement suivie de MM. Tamburi et Navarro puis par MM. Bardes et Comani. Seul M. Guinet (les Verts) resta en déclarant qu'il voterait contre toutes les délibérations. Le combat cessa donc faute de combattants. Cependant, ceux-ci une fois hors de l'enceinte, le député-maire regretta sa décision : "c'était une mauvaise idée" avoua-t-il à Philippe Guinet.
Du coup, sans le moindre débat, sans demandes d'explications, les 51 dossiers inscrits à l'ordre du jour passèrent comme une lettre à la poste en une heure de temps. Pas une lettre au Père Noël cependant car il fut beaucoup question d'augmentations de tarifs. En effet la municipalité a décidé d'augmenter ses recettes pour suivre la hausse du coût de la vie et beaucoup de tarifs de services ou de locations d'installations reçoivent un coup de pouce pour 2011 et seront ensuite indexés sur la base de l'indice des prix à la consommations ou de l'indice de référence des loyers, les hausses étant plafonnées à 2,5%. Il en est ainsi des tarifs des centres accueil de loisirs ou périscolaires, de la location du parc Guillemard pour les associations, des espaces culturels Malraux, De Grelin, Maison du Patrimoine et Scarantino, des installations sportives, des occupations du domaine public etc... Augmentent aussi dans des proportions plus ou moins grandes les prix de la billetterie à l'espace Malraux, les tarifs d'inscription à la bd thèque, les tarifs portuaires à La Coudoulière et au port de la Méditerranée, voire les prix des cierges vendus à la collégiale, qui passent de 0,80€ à 1€.
Philippe Guinet sortit de sa position négative de principe lorsqu'il s'est agi de fixer le prix des locations de plusieurs appartements sociaux appartenant à la ville. Il demanda au maire que la hausse envisagée des loyers soit amputée de 10€, ce qui lui fut accordé.

La majorité est restée de marbre