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C'était certainement une cérémonie particulière pour les adhérents de la Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) qui ont milité depuis des années pour que le 19 mars soit une journée nationale d'hommage. Et la loi du 6 décembre 2012 a permis de répondre à leur attente. Il y avait donc du monde en ce mardi 19 mars, même si certains porte drapeaux et fidèles des cérémonies n'étaient pas présents par choix, comme l'Union nationale des parachutistes. Toutefois le comité de coordination des associations patriotiques de la commune et son président Alain Trillat étaient bien là, et une gerbe a été déposée.
Côté politique la municipalité était bien représentée, on retrouvait aussi le conseiller municipal et secrétaire de la section PS de Six-Fours, tandis que le FN avait annoncé via son secrétaire départemental du Var qu'il ne participerait pas à "cette commémoration du déshonneur". Bref, la réconciliation n'était pas encore pour aujourd'hui, même si le message du ministre Kader Arif appelait à l'apaisement: "c'est le 19 mars que fut adopté le cessez le feu de l'un des conflits les plus douloureux de l'histoire de notre pays... Mais ce jour de soulagement pour beaucoup, de tristesse pour d'autres, ne signa pas la fin des drames et des horreurs. La France n'oublie pas les hommes, femmes, enfants, dont le destin fut bouleversé après cette date".

La cérémonie six-fournaise

Il y a d'abord eu un dépôt de gerbe au cimetière n°2 sur la tombe du sergent Henri Barthélémy. La cérémonie s'est ensuite tenue devant le monument aux morts avec aux manettes Antonin Bodino et Alain Trillat, en présence des porte-drapeaux et de musiciens de la philarmonique La Six-Fournaise avec son président Gilles Saldo.
Trois gerbes ont été déposées: l'une pour la municipalité par les élus Yves Draveton, Dominique Ducasse et Claudine Burgot. La seconde au nom de la FNACA par Julien De Stephani, Gérard Richelme et Guy Carton. La dernière pour le comité de coordination par Charles Boyer de la Giroday (ANACR), Claude Signoret (ANCAC), Edouard Rota et Jean-Pierre Nicolas (médaillés militaires).
Antoine Buscaglia (FNACA) donna lecture de l'ordre du jour du général Ailleret, ensuite Gérard Allibert fit part du message du comité national de la FNACA parlant de cette journée nationale comme d'une "reconnaissance d’un juste combat mené par la FNACA, l’Histoire de France est réhabilitée...". Et de conclure: "Dans le respect de toutes les mémoires, avec esprit de tolérance, regardons notre Histoire avec lucidité. Puisons dans les leçons du passé. Favorisons la réconciliation afin de tisser, jour après jour, des liens d’amitié avec les peuples d’Algérie, du Maroc et de Tunisie". Le message de Kader Arif fut lu par l'élu Alain Clément, le ton était à l'apaisement: "plus de 50 ans après la fin de cette guerre, c'est désormais une mémoire apaisée qui doit être recherchée".

Remise de la Croix du combattant

A l'issue de la cérémonie trois personnes ont été décorées de la Croix du combattant remise par Gérard Allibert: Claude Vinchon qui a été appelé sous les drapeaux le 6 juillet 1961 et qui fut libéré le 31 janvier 1963 avec le grade de caporal.
Jean-Pierre Peloux a aussi été à l'honneur, il fut incorporé le 1er juillet 1956 à Valence au 404ème régiment anti aérien, et fut libéré en septembre 1958. Enfin Henri Filczinger fut appelé le 3 mai 1956, il sera cité à l'ordre de la brigade avec étoile de bronze et sera libéré en juillet 1958.

Gerbe au nom de la municipalité.