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Le 18. avril 2012 à 19h26

Six Fours Co-propriété Certains grincent des dents au domaine de la Coudoulière

Il y a quelques jours les quelques 2.000 résidents du domaine ont reçu dans leur boîte aux lettres des tracts. En cause la gestion de l'association syndicale libre générale. Un vent de révolte au domaine?

Le domaine de la Coudoulière est un ensemble résidentiel géré par l'Association syndicale libre générale (A.S.L.G) avec un directeur salarié. Le domaine est divisé en dix-neuf hameaux organisés en copropriétés qui fonctionnent indépendamment les uns des autres et dont la gestion est confiée à différents syndics. Depuis novembre dernier la colère a franchi un pas supplémentaire chez certains, Claude Grimaud en premier chef, conseiller syndical d'une co-propriété et ancien membre du conseil de l'association. Celui-ci reproche une "gestion opaque", et pointe du doigt le "quatrième nouveau projet de statuts de l'ASLG", ne servant pas selon lui les co-propriétaires et il ne mâche pas ses mots: "fruit d'intrigues, de combines et de magouilles". Il nous expliquait: "l'ASLG est régie par des statuts dans le cadre de la loi de 1865. En 2004, une ordonnance a défini de nouvelles règles, beaucoup plus saines que les précédentes. En 2006 un décret a annulé la loi de 1865, promulgué l'ordonnance de 2004, et donné deux ans aux ASL et ASA pour mettre leurs statuts en conformité. Or l'ASLG du domaine de la Coudoulière est hors la loi depuis 2008".
Pas facile de s'y retrouver dans les méandres organisationnels de ce site. C'est autour des années 80 que voit le jour ce domaine, et depuis pratiquement ses débuts le même directeur salarié est en place, avant comme régisseur, puis comme directeur en 1994. Et dernièrement l'élection du nouveau conseil de l'ASLG, passé à neuf membres contre cinq auparavant, a fait bondir Claude Grimaud et Jean-Marc Jaubert, représentant d'un hameau: "il faut saisir qu'ils ont tous les pouvoirs, que les statuts de l'association sont non conformes depuis 2008. Il est quand même fou qu'aucun copropriétaire puisse obtenir un exemplaire à jour des statuts de l'ASLG". Et si l'on en croit Claude Grimaud, c'est l'absence de toute transparence, notamment dans l'obtique de revoir pour une quatrième fois les statuts de l'association: "ce vote est effectué par les 19 représentants des copropriétés, votant pour tous les copropriétaires des 2000 appartements environ du domaine. Ces représentants, ne connaissent pas les statuts en vigueur et sont en partie les membres du conseil de l'ASLG", en clair un conseil à la botte du directeur, dont les pouvoirs seraient "anormalement trop étendus".
Les deux hommes s'étonnent aussi que les nouveaux arrivants ignorent tout de l'ASLG, et des charges que doivent supporter les co-propriétaires pour l'entretien du domaine: "on a parfois l'impression d'un sur-effectif, et que certaines choses qui devraient être faites ne le sont pas, comme filtrer les entrées dans le domaine, ou abattre certains arbres menaçant de tomber".
Les sujets de discorde ne manquent pas comme le projet de réaliser une piscine ludique, de près d'1,5 millions d'euros à la charge des résidents du domaine. Finalement le domaine n'est pas si reposant que ça, en tout cas on s'agite beaucoup en coulisses de part et d'autre.
En tout état de cause, Claude Grimaud voudrait que "le TGI désigne un administrateur judiciaire pour rédiger les statuts et les mettre en application". Et de poursuivre: "il faudrait une vraie représentativité dans les assemblée générales, et pour éviter tout copinage ou excès de pouvoir que ce soit l'ensemble des résidents qui puissent voter. SI c'est peut-être trop compliqué à mettre en place, on pourrait décider que ce soient les conseils syndicaux qui votent, il doit y en avoir 150. On veut juste plus de démocratie". Le domaine de la Coudoulière, un domaine seigneurial? La révolte gronde au sein du domaine, Claude Grimaud écrivant: "il faut vous mobiliser, dans les assemblées générales de vos co-propriétés, pour refuser le futur vote de ce projet de statuts de l'ASLG. Sinon, il ne restera que la procédure auprès du TGI par un ou des copropriétaires". Et visiblement il y a le même son de cloche du côté du comité de sauvegarde du domaine de la Coudoulière.

D.D, le 18 avril 2012

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