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L’été il y fait bon, abrités du soleil par le petit cabanon, Francis, Manu, Marcel, Roland et Serge, six-fournais au caractère bien trempé, s’y retrouvent chaque jour de l’année, « excepté quand il neige », entre 15h et 18h. Retraités de la police, de l'armée, artisans ou fonctionnaires, ils quittent leur femme le temps de cette pause, pour « rigoler un petit coup, parler de ce qui se passe dans le coin, se plaindre des Voix du Gaou ou du stationnement difficile l'été ». Ils font partie du paysage, refont le monde, l’humour toujours au bord des lèvres, surtout l’été, lorsque les estivants mettent leur bateau à l’eau maladroitement. Les contacts sont faciles avec les plaisanciers, ils sont ici comme au théâtre et n’hésitent pas à engager la conversation. Philippe, jeune pêcheur et professeur de sport au lycée de la Coudoulière les connait depuis toujours : « je les vois tous les jours, ils se moquent gentiment de ceux qui sont en panne, font des pronostics sur les matchs du RCT mais surtout...ils regardent les filles passer en paddle ! ».
Pour eux, le temps passe, fluide et tranquille, au bout du port du Brusc.

Ils sont comme au théâtre et observent les plaisanciers d'un été ou les pêcheurs d'eau douce...