Le 18. mars 2011 à 15h16
Six Fours Société Bon anniversaire Angèle!
On les appelle « Les vamps ». Ce duo caricatural de dames âgées à la langue bien pendue a trouvé sa réplique dans le centre de Six-Fours. Les reconnaissez-vous?
Jacqueline a 65 ans, Angèle bientôt 77. Ces deux sœurs inséparables tiennent l'épicerie du centre ville face à la place des Poilus. L'avez-vous jamais remarqué, ce petit commerce d'un autre temps, discrètement abrité du mistral, de la pluie ou du soleil par un auvent vieillissant? Vous êtes vous jamais arrêté devant cet étalage de fruits et légumes où trône une balance de brocante. Non, ce n'est pas un effet de déco: la balance a 40 ans, celle qui est à l'intérieur en a 80 et la vitrine réfrigérée date des années 70. N'avez-vous jamais été tenté de pousser la porte de ce qui promet être la caverne d'Ali Baba?
Rien n'a bougé ici, depuis qu' Angèle a repris la petite épicerie de sa tante. « Le 1er septembre 1960 », elle s'en souvient encore précisément : « j'ai commencé à 17 ans dans une épicerie de Sanary et, depuis, je n'ai jamais cessé de travailler. Au décès de ma tante, j'ai repris son commerce qui existait bien avant 1900 ».
Femme libre au caractère bien trempé -dit-elle- elle se marie en 1961, divorce sans regrets en 71 et conduit sa vie comme son épicerie, droit devant. Enfant terrible d'une fratrie de 6 enfants, dont 4 garçons, elle n'a pas la chance, et sa sœur non plus, de faire des études. Mais elle a le caractère de ses ascendants calabrais et compte bien survivre dans ce monde masculin.
Angèle fêtera ses 77 ans le 22 mars. Elle touche une pension de 190 €, et travaille encore pour joindre les deux bouts. Elle habite à l'étage, se lève à 4 h du matin pour réceptionner les fruits et légumes. Une fois par semaine elle prend l'autoroute avec Jacqueline, sa sœur cadette, direction La Farlède. Silhouettes courbées sur le grand parking du grossiste, elles chargent la camionnette, puis la déchargent et rangent les denrées sur les étagères gondolées de l'épicerie.
Demandez à Angèle quand elle compte s'arrêter: « Jamais » vous répondra-t-elle- ou je meurs d'ennui ». Et pour la photo?: « Jamais » dira-t-elle- je suis trop moche »
Depuis 50 ans, Angèle ouvre tous les jours, sauf les dimanche et lundi après-midi.
Poussez la porte, vous ne le regretterez pas!
Rien n'a bougé ici, depuis qu' Angèle a repris la petite épicerie de sa tante. « Le 1er septembre 1960 », elle s'en souvient encore précisément : « j'ai commencé à 17 ans dans une épicerie de Sanary et, depuis, je n'ai jamais cessé de travailler. Au décès de ma tante, j'ai repris son commerce qui existait bien avant 1900 ».
Femme libre au caractère bien trempé -dit-elle- elle se marie en 1961, divorce sans regrets en 71 et conduit sa vie comme son épicerie, droit devant. Enfant terrible d'une fratrie de 6 enfants, dont 4 garçons, elle n'a pas la chance, et sa sœur non plus, de faire des études. Mais elle a le caractère de ses ascendants calabrais et compte bien survivre dans ce monde masculin.
Angèle fêtera ses 77 ans le 22 mars. Elle touche une pension de 190 €, et travaille encore pour joindre les deux bouts. Elle habite à l'étage, se lève à 4 h du matin pour réceptionner les fruits et légumes. Une fois par semaine elle prend l'autoroute avec Jacqueline, sa sœur cadette, direction La Farlède. Silhouettes courbées sur le grand parking du grossiste, elles chargent la camionnette, puis la déchargent et rangent les denrées sur les étagères gondolées de l'épicerie.
Demandez à Angèle quand elle compte s'arrêter: « Jamais » vous répondra-t-elle- ou je meurs d'ennui ». Et pour la photo?: « Jamais » dira-t-elle- je suis trop moche »
Depuis 50 ans, Angèle ouvre tous les jours, sauf les dimanche et lundi après-midi.
Poussez la porte, vous ne le regretterez pas!
A.I, le 18 mars 2011
Sfn Media Sarl, 421 avenue des Charmettes, 83140 LE BRUSC.
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