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Le 9. octobre 2010 à 18h00

Six Fours Aménagement Association de protection des Lônes :
dialogue noué avec le maire

L'APEL, qui entend veiller sur le quartier des Lônes, a soumis au maire ses trois motifs d'inquiétude au cours d'une assemblée générale instructive

Une "tribune" mixte avec, de gauche à droite, Mme Antonini, adjointe, Pierre Bardes, conseiller municipal, Jean-Sébastien Vialatte, député-maire, le président de l'APEL Jean Maury et son secrétaire Yves Clary

Une "tribune" mixte avec, de gauche à droite, Mme Antonini, adjointe, Pierre Bardes, conseiller municipal, Jean-Sébastien Vialatte, député-maire, le président de l'APEL Jean Maury et son secrétaire Yves Clary

Il y a un an Jean Maury, un actif retraité très attaché à son quartier, créait l'APEL (Association Protégeons l'Environnement des Lônes et ses alentours). Et hier il avait invité à l'assemblée générale organisée à la Villa des Nuraghes les représentants de la municipalité.
Jean-Sébastien Vialatte, en dépit d'un agenda bien chargé, avait tenu a y assister en compagnie de son adjointe Dominique Antonini. Et le député-maire co-présida de fait cette réunion aux cotés de Jean Maury, du vice-président Pierre Bardes, par ailleurs conseiller municipal, du secrétaire Yves Clary et de la trésorière Claudette Marchiani. Sa présence permit un échange fructueux des points de vue devant une assistance très nombreuse et attentive quant au devenir du quartier.
Jean Maury avait pointé dans sa présentation trois principaux sujets de préoccupation : la liaison avec l'A 50 prévue au moyen d'un échangeur sur les territoires de Sanary et Ollioules, les flux intensifs de la circulation dans le quartier et les liaisons avec Sanary, l'état de la Reppe.
Pour l'APEL, l'échangeur autoroutier ne résoudra pas tout et sa construction ne serait pas pour demain. Il conviendrait donc de créer une voie parallèle à l'autoroute. Pourquoi pas ? admet le maire mais ce projet a soulevé en son temps une levée de boucliers. On pourrait l'envisager de l'autre coté mais il faudrait obtenir l'accord d'Ollioules et surtout de la Chambre d'Agriculture, hostile à la disparition de terres agricoles. Quant à l'échangeur routier, il pourrait être réalisé assez vite, d'ici 2014, si l'on en croit ESCOTA (voir notre article du 17 avril). Et le maire défend l'idée qu'il devra être payant : "rien n'est gratuit! Si ce n'est pas le contribuable qui paie, ce doit être l'usager. Et il vaut mieux faire payer l'usager pour l'inciter à employer d'autres moyens de transport". Jean Maury préférerait quant à lui voir ESCOTA financer mais le maire n'y croit guère.

Attention aux appels d'air


Pour les liaisons Six-Fours - Sanary qui embouteillent régulièrement le boulevard des Écoles, les points de vue sont éloignés. L'association pense qu'il faudrait améliorer l'écoulement des véhicules en multipliant les points de sortie avec un deuxième pont sur la Reppe au niveau de la copropriété "La Prairie", voire la transformation en pont de la passerelle du boulevard des Écoles. Jean-Sébastien Vialatte a peur, lui, que ces nouveaux débouchés fassent un appel d'air entraînant de nouveaux automobilistes à traverser le quartier. Il s'est dit d'accord pour une deuxième pont, mais à une seule voie dans le sens Six-Fours - Sanary, et seulement quand sera ouvert l'échangeur autoroutier.
Enfin on parla de la Reppe, de ses odeurs nauséabondes provoquées par une prolifération d'algues et, surtout, de l'état lamentable de son lit. Pour les odeurs, il est impossible d'intervenir : l'embouchure est de la responsabilité de l'Etat. Quant au lit, qui aurait du mal à accueillir une crue d'ampleur exceptionnelle comme on en a connu en 1973 ou 1978, il est de la responsabilité des riverains. Cependant le maire, qui comprend bien qu'il est difficile d'obliger les propriétaires à entreprendre de tels travaux, se propose de prendre langue avec son homologue de Sanary pour envisager avec lui un nettoyage efficace. "Mais - précisa-t-il - il n'est pas question de creuser le lit car on risquerait de provoquer des mouvements de terrain capables de déstabiliser les immeubles bordant la Reppe."
Avant de courir à une autre réunion, Jean-Sébastien Vialatte fixa un rendez-vous aux habitants des Lônes : le 18 novembre la municipalité a programmé une réunion d'information salle Scarantino au cours de laquelle sera présenté le projet d'aménagement du square Marcel Pagnol qui devrait devenir beaucoup plus convivial. Jean Maury, pour sa part, invita les membres de l'association à reconduire dans leurs fonctions les membres du bureau d'une part, d'autre part à passer dans une autre salle pour trinquer à la santé de l'APEL.

Une précision du président de l'APEL


Le président de l'APEL nous prie de préciser la position de son association, qui n'avait pas été très explicite lors de la réunion :
"L’APEL est opposée à la réalisation d’un pont derrière La Prairie, pont qui déboucherait sur le rond-point de Bad-Sackingen ou on constate des embouteillages fréquents, particulièrement en saison estivale. L’accès à un tel pont, par la traverse de la Reppe est particulièrement critique et ne peut se faire qu’en expropriant une partie des terrains de La Prairie et d’une propriété voisine.
Un tel pont n’apportera pas une amélioration de la circulation dans les Lônes".

, le 09 octobre 2010

Autres photos:

Une assistance attentive aux propos de leur président et de leur maire Jean-Sébastien Vialatte : "rien n'est gratuit! Si ce n'est pas l'usager qui paie, c'est le contribuable!"
Une assistance attentive aux propos de leur président et de leur maire