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Contrairement aux précédentes rencontres avec l’artiste où le public parcourt les différentes salles de la Maison du Cygne en compagnie du peintre, Michèle Dolfi-Mabily a souhaité un échange plus ‘conventionnel’ sous forme de conférence. Le public un peu surpris s’est tout de même volontiers prêté à cette nouvelle organisation de ces rencontres mensuelles avec un artiste.

Michèle Dolfi-Mabily a donc ainsi expliqué sa démarche artistique : avec Galilée pour exemple, elle dit avoir décidé dès l’age de 14 ans de ne « jamais renoncer à ces convictions » et lorsque le doute pouvait l’atteindre, elle pensait à Pasteur qui disait dans ses échanges épistolaires avec sa sœur qu’apprendre et connaître prenait du temps. Tout au long de son parcours Michèle Dolfi-Mabily a pris ce temps de l’apprentissage, souvent dans l’isolement. Quelques repères simples l’ont aidée à se construire dira-t-elle :« On ne grandit pas tout seul, nous sommes aidés par des gestes, des regards, des gens qui nous ont émus et donné des points de repère ». Elle rendit hommage à ses professeurs qui en l’espace d’un mot, d’une remarque ont « construit sa vie de création».
Sur l’exposition en elle-même, sur cette promenade entre les arbres qu’elle nous propose dans la salle vitrée, elle expliqua qu’elle était "rentrée dans l’arbre accidentellement" et qu’elle s’y était installée passant d’une branche à l’autre et percevant le vent, la chaleur, les vibrations et odeurs alentour. Michèle Dolfi-Mabily dit peindre cette atmosphère, ce regard particulier sur l’arbre. Elle ajouta avoir besoin de « vivre dans les choses ». L’arbre n’est pas le sujet, ni un symbole, c’est son regard sur l’arbre qui fait sa peinture.