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Le 3. avril 2014 à 20h56

Sanary Vie de la cité Elus : quel rôle, quelles obligations ?

Les élections à peine terminées, les 33 élus vont choisir leur maire lors du premier conseil municipal de la mandature. Quel est leur rôle ? Quelles sont leurs fonctions et obligations ? Sont-ils rémunérés ? Patricia Aubert, 1er adjoint à Sanary a répondu à nos questions.

Le saviez-vous ? Aux élections, vous n’allez pas voter pour élire un maire, mais une liste. Cette liste comprend 33 personnes pour une ville entre 10 000 et 20 000 habitants, comme c’est le cas à Sanary. Pour l’élection, chacun propose sa liste de 33 colistiers et les élections, qui sont à la proportionnelle, donnent la liste des 33 élus en fonction des votes. A Sanary, il y aura donc bien 33 élus, 26 de la majorité et 7 de l’opposition, faisant suite à un calcul que nous n’allons pas détailler ici, mais qui est très strict.
Ce qui est nouveau pour cette élection, c’est aussi la nomination de 12 conseillers communautaires
Lors du premier conseil municipal, les élus choisissent leur maire, qui est, on s’en doute, la tête de liste, mais aussi les 9 adjoints.

Salaire ou pas salaire ?


Le maire et ses adjoints ne perçoivent pas de salaire, mais une indemnité. La différence est importante, puisque les indemnités d’élu ne constituant pas un salaire, elles ne sont pas soumises aux charges sociales. Par contre, elles sont imposables, soumises à la CSG et la CRDS et ouvrent des droits pour la retraite. Pour une ville comme Sanary, le maire percevra donc 2470,95 € mensuels et les adjoints, 1.045,40 € par mois. On ne s’enrichit pas à diriger ni participer à la gestion de sa commune et les élus continuent d’exercer leur profession, en dehors de la mairie.

Quelles obligations ?


En théorie, les élus n’ont aucune obligation de présence. Il n’y a pas d’astreinte obligatoire, ni de temps minimum de présence à respecter, mais tous les élus de la majorité (le maire, les 9 adjoints et 16 conseillers municipaux) ayant une délégation, un minimum de conscience patriotique s’impose …

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A la mairie de Sanary, le maire est le grand chef d’orchestre et demande à tout élu d’être à l’écoute et de se donner tous les moyens pour mettre en œuvre la politique municipale, avec des permanences, comme nous le confirme Patricia Aubert : « Les 9 adjoints ont une permanence d’une demi-journée par semaine à tenir et pour ma part, j’en ai deux. L’adjoint de permanence reçoit tout sanaryen sans rendez-vous, dans le bureau d’accueil. De plus, on peut solliciter un rendez-vous avec chacun des élus ».
Autre moyen de communication, la ville a mis en place la fiche ‘’Votre avis nous interresse’. « C’est un lien étroit avec la population qui permet de prendre en compte les suggestions et les problèmes de chacun. Cela nous permet d’avoir une grande écoute et disponibilité » nous dit Patricia Aubert qui rajoute : « Etre élu, c’est aussi être capable de porter un regard sur sa ville et faire remonter l’information, pour améliorer les choses et faire en sorte que Sanary soit toujours la ville où il fait bon vivre ».
Enfin, Sanary a mis en place une cellule de crise, pour parer à toute catastrophe petite ou grande. Chaque élu est d’astreinte, à tour de rôle, pendant une semaine, 24h/24. La passation se fait au cabinet du maire, tous les lundis soirs à 18h. L’élu d’astreinte doit être joignable tout le temps sur le portable dédié ou son portable personnel. Il sait où reloger les gens, où pouvoir les nourrir et peut même se charger de téléphoner aux assurances. Patricia Aubert prend son rôle très à cœur comme elle nous le confie : « Etre élu, c’est être à l’écoute. C’est une grande responsabilité et une fonction qui doit être prise au sérieux ».

Elue à 20 ans


Patricia Aubert est sans doute un cas à part. Cette enseignante élue sur la liste de Ferdinand Bernhard en 1989, pour son premier mandat, n’avait alors que 20 ans. Adjointe à la jeunesse en 1996, elle est devenue 1ère adjointe, en 2001. « C’est une délégation comme les autres, mais j’essaie de faire le lien avec mes collègues, tout en étant au même niveau qu’eux », dit l’intéressée. Fidèle parmi les fidèles, Patricia Aubert remplace le maire protocolairement, quand il est absent et assume le rôle de maire suppléant, ce qu’elle nous confirme : « Je suis un peu le porte-parole du maire. Sans doute je ressens cela, car j’ai commencé très jeune et le maire sait faire confiance aux gens ».
Patricia qui avoue aimer participer à la vie de sa ville, considère qu’être adjoint est une expérience enrichissante et parle de son maire avec émotion : « Son contact m’a fait grandir. C’est un grand bonheur de travailler avec lui. »

PH, le 03 avril 2014