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Après quelques journées fortement ventées, le beau temps et le calme sont revenus à point pour la 24è édition de la Fête de La Cride à Sanary. Comme d’habitude, sous les pins, de grandes tables avaient été dressées, entourées des stands habituels de France-Cuba, de produits régionaux et de la librairie Diderot de Nîmes. Elle arborait une banderole au nom de Syriza, le parti de gauche grec dont on entend évidemment beaucoup parler depuis les dernières élections de ce pays.
140 convives ont pu ainsi déguster la daube provençale proposée le midi, après avoir participé au tournoi de pétanque du matin et bu l’apéritif offert par la section ouest-Var du Parti Communiste. Le discours de son responsable Jean-Pierre Meyer sur la scène a été très écouté comme toujours. Globalement, ce sont environ 200 personnes qui sont venues apprécier le concert enthousiasmant du groupe Yemaya à l’heure du café. La fête de la Cride qui se veut une grande fête populaire a donc tenu toutes ses promesses.

« Les citoyens doivent se réapproprier la politique »

Il ne faut pourtant pas oublier que, comme la fête de l’Humanité à Paris, c’est aussi une fête politique alors que les prochaines élections régionales sont déjà dans toutes les têtes des partis politiques et de leurs membres. Dans son allocution d’accueil, Jean-Pierre Meyer rappelait alors : « L’esprit de fête n’empêche pas de discuter d’éléments importants. Cette année, ce sont les 70 ans de la création de faits essentiels comme la Sécurité Sociale, la nationalisation d’Edf/Gdf…toute une série de points portés par le Conseil National de la Résistance, remis en cause à l’heure actuelle par des libéraux de droite et de gauche comme Emmanuel Macron. Tous ces acquis sont menacés et la France est mal en point, ce qui a pour conséquence de déboussoler les Français. Notre campagne vise à ce que les citoyens se réapproprient la politique. »
A 16h00, c’est le débat du jour qui a été lancé par Alain Bolla, secrétaire de la Fédération varoise du Communisme, élu à la région. Bien dans l’air du temps, ce débat portait sur « La démocratie et la souveraineté populaire sont-elles Euro-compatibles » En clair, les communistes et leurs amis du Front de Gauche, se posent des questions sur l’Europe comme nous l’explique Jean-Pierre Meyer : « Il doit y avoir un débat profond sur l’Europe. On nous dit qu’en sortir serait une catastrophe, mais on ne nous explique pas comment ni pourquoi. » Dans ce débat, de nombreuses questions ont été posées : Quelles conséquences sur une sortie de l’Europe ? Monnaie unique ou monnaie commune ? Les traités actuels sont-ils éternels ? …
Pour le Parti Communiste, il est clair qu’un débat profond sur l’Europe doit avoir lieu et ce débat doit se faire avec des citoyens actifs !

Jean-Pierre Meyer