Virginie Bomans, une artiste habitée

Titulaire d’un DEA « sciences de l’art », Virginie Bomans est une passionnée, une artiste en souffrance, qui choisirait certainement sa toile et ses pinceaux sur une île déserte plutôt que de la nourriture. «  Je représente le stéréotype de l’artiste. A l’exception de mes heures de cours à l’Agora, je consacre mon temps à la peinture. C’est la nécessité subjective qui rythme ma production. » Nul besoin pour elle de clamer « je suis une artiste », il suffit de voir ses œuvres, qu’elle qualifie de « photo réalisme déjanté ». Vous ne la croiserez certainement pas aux vernissages, le bavardage mondain n’est pas sa tasse de thé, et ce n’est pas non plus elle qui frappera aux portes des salles d’exposition pour quémander la présentation de ses peintures. Il ne serait pas étonnant qu’un jour un galeriste parisien tombe sur ses œuvres, et lui offre l’exposition qu’elle mériterait. Elle ne peint pas non plus dans le but de vendre, mais pour son équilibre intérieur, toutefois il serait dommage que personne ne puisse profiter de la quarantaine de toiles, qu’elle entrepose chez elle. Ses œuvres de chevets sont nombreuses, citons Rem Koolhaas, architecte-urbaniste néerlandais, Jeff Wall ou encore Gerhard Richter.

L’esprit de son atelier
de peinture à l’Agora

« Mon atelier a pour but l'apprentissage de techniques et de règles académiques à seule fin de les transgresser ». Elle s’adapte aux rythmes et aux envies de ses élèves, elle « suit leur mouvement » et les incite à développer leur subjectivité en ne se contentant pas de la reproduction. Les niveaux sont divers, elle prend son temps avec chacune de ses élèves et ces dernières suivent l’atelier avec grand plaisir.

Parfois, les discussions débouchent sur des peintres, leurs histoires et pour celles qui le souhaitent elles les orientent vers des lectures. Le jour de notre venue, Josiane peignait des coquelicots et s’interrogeait sur le placement de la lumière, Véronique reproduisait une estampe japonaise tandis que Bénédicte s’attelait à la reproduction d‘une œuvre d’Edward Hopper. Bénédicte nous disait qu’elle appréciait la sensibilité de Virginie. D’ailleurs, avec une réelle humilité, Virginie Bomans nous explique, « la seule chose que j’ai de pertinent c’est ma subjectivité ». Les peintures de ses élèves, qui démontrent de réelles qualités, devraient être exposées à l’automne prochain, certainement à « l’atelier des artistes ».

Les inscrits peuvent suivre soit l’atelier du jeudi matin (9h à 12h) ou de l’après-midi (14h à 17h). L’inscription annuelle s’élève à 250 euros, sachant que les cours ne sont pas interrompus durant les vacances scolaires.

Les ateliers se déroulent le jeudi matin et le jeudi après-midi