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Camille Desanges, responsable du centre de Sanary, se serait passé de cette affluence: "l'an dernier à la même époque nous avions 170 familles inscrites. Et cette année nous atteignons les 230" . Outre les seniors, chômeurs ou parents isolés, une nouvelle population est désormais identifiée : des personnes ayant des bas salaires: "à cause des loyers, du coût de la vie beaucoup ne s'en sortent plus" nous disait Camille Desanges. Constat réconfortant ou inquiétant : il y a désormais moins de gêne à venir pour la distribution alimentaire: "beaucoup savent que le contexte économique est difficile et qu'ils ne sont plus seuls. Ils viennent avec moins de gêne". Mais de là à ce que la précarité devienne une normalité, il s'agit d'une pente dangereuse prise par notre société. Les trente bénévoles avaient servi entre le 1er décembre et le 4 février 2.285 repas. La distribution s'effectue les mardi et vendredi de 8h30 à 11h30. En parallèle les bénévoles s'occupent de chercher chaque semaine auprès du réseau local (supermarché, boulangerie) les denrées périssables: "face à l'afflux de demande nous avons dû nous adapter au début. Mais le constat est général sur le département : il y a une très grande affluence cette année". Les restos du coeur de Sanary touchent une population avoisinante englobant Bandol, Saint-Cyr ou Le Beausset. La distribution s'effectue en toute discrétion et les bénévoles sont aussi à l'écoute des plus démunis. Les bénévoles seront présents à l'entrée des supermarchés de Sanary et Bandol le 5 mars pour la collecte qui permettra d'avoir des stocks de denrées non-périssables pour l'année prochaine. La distribution alimentaire s'effectuera jusqu'au 19 mars puis Sanary Solidarité Secours prendra le relais.