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Le 20. juin 2013 à 18h51

Sanary Procès Fin du calvaire pour les parents des enfants tués sur une route en Italie

Les familles de Vincent, Elsa, Audrey, Julien, mais aussi Laurent, peuvent enfin souffler avec la confirmation de la condamnation d'Ilir Beti jeudi à la cour d'appel des assises de Turin, alors que mardi le procureur général avait plaidé l'homicide involontaire.

La mobilisation n'a jamais baissé, chacun des parents n'ayant eu de cesse de se mobiliser pour que "l'assassin" de leurs enfants soit condamné et que l'homicide volontaire soit retenu.

La mobilisation n'a jamais baissé, chacun des parents n'ayant eu de cesse de se mobiliser pour que "l'assassin" de leurs enfants soit condamné et que l'homicide volontaire soit retenu.

Alors que les familles étaient très abattues mardi, le verdict de jeudi a finalement rendu justice à ces familles, Illir Béti voyant sa peine de 21 ans et 6 mois de prison confirmée (voir notre article). Ce verdict a un sens et un poids puisque pour la première fois le cas d'homicide volontaire a été retenu pour ce que les familles n'ont jamais cessé de qualifier de crime, alors que jusqu'à présent les cas de mort sur la route passaient en homicide involontaire.
Christine Lorin, la maman de Vincent qui est à la tête "d'Un chemin pour demain" était enfin soulagée: "on a eu l'impression que tout avait été fait pour que les familles ne soient pas présentes jeudi avec la décision de report mardi 18 juin. Mais on était là et on s'est fait entendre dans la salle d'audience, surtout lorsque l'avocat d'Ilir Beti a employé plusieurs fois le mot "erreur", il a eu une attitude et des mots déplacés envers les familles. On a dû nous faire sortir de la salle mais on a pu se faire entendre auprès du jury". Car la peine a été confirmée, mais ce n'est pas encore fini puisqu'Ilir Beti a 30 jours pour dire s'il veut aller en cassation ou non. Christine Lorin persistait: "on verra quelle sera sa décision, mais le jugement d'aujourd'hui est un succès, même si pour nous le combat n'est pas terminé. On va continuer à pousser les portes de la commission européenne pour que ce jugement fasse jurisprudence pour les autres, nos enfants nous portent et on ne veut plus jamais que ces crimes restent impunis". Contactée par téléphone, la maman de Elsa, Marie Maggio, nous disait être "soulagée après la difficile épreuve de mardi".
La détermination subsiste et n'a jamais baissé depuis ce sinistre 13 août 2011, et même si rien ne pourra jamais faire revenir leurs enfants, les familles auront au moins eu justice rendue.

D.D, le 20 juin 2013