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Le 15. juin 2013 à 19h53

Sanary Justice L'association Un chemin pour demain attend de pied ferme le 18 juin

Dans l'attente du rendez-vous avec la justice le 18 juin à Turin, l'association "Un chemin pour demain" menée par Christine Lorin n'entend pas que l'homicide volontaire soit remis en question.

Christine Lorin a pris la parole, affichant toute sa détermination.

Christine Lorin a pris la parole, affichant toute sa détermination.

Un 13 août 2011, quatre jeunes gens périssaient en Italie à cause d'un chauffard ivre qui roulait à contre sens sur l'autoroute. La justice italienne avait reconnu l'homicide volontaire, condamnant Ilir Beti à à 30 ans de prison, moins 9 ans étant donné qu'il avait reconnu les faits. Mais au grand dam des parents d'Audrey, Elsa, Julien et Vincent, Ilir Beti a fait appel, avec le risque qu'il plaide l'homicide involontaire, et qu'il sorte ainsi rapidement de prison.
C'est pour maintenir la pression et afficher sa détermination que la maman de Vincent, Christine Lorin, avait organisé un rassemblement et une marche à Sanary ce samedi. Et d'expliquer: "défendre notre cause c'est, en mémoire de nos enfants disparus, défendre tous ceux et celles encore en danger à cause d'assassins qui ne risquent pas de peines sévères. Il est, et demeurera, le premier assassin routier, ayant utilisé son véhicule en tant qu'arme, à être définitivement puni à hauteur de ses meurtres. Nous réclamons haut et fort "jurisprudence à l'échelle européenne".
Plus déterminée et meurtrie que jamais elle donna lecture d'une nouvelle lettre ouverte à Ilir Beti: "Honte à toi Ilir Beti... Honte pour ce que tu as fait, honte pour ce que tu oses encore faire... Appel.. Appel alors que tu as déjà gagné neuf années pour avoir reconnu ta responsabilité... Appel!! Dans ton cas le terme est synonyme d'indécence... Honte à ceux qui vont oser te faire passer pour un somnambule ivre de sommeil et d'alcool..."
Un bus partira de Sanary le 18 juin autour de 2h30, et l'association "Un chemin pour demain" sera rejointe à Turin par leurs homologues italiens qui attendent tous que la qualification de cet acte en homicide volontaire puisse faire jurisprudence, Christine Lorin nous précisant; "on ne se bat pas que pour nos enfants, on veut que la loi évolue, qu'il y ait une homogénéisation européenne pour ces crimes de la route". Une nouvelle épreuve attend donc les familles mardi 18 juin, des familles qui ne pourront pas encore faire le deuil de leurs enfants.

D.D, le 15 juin 2013

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