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C’était la toute dernière réunion tous candidats confondus. Ferdinand Bernhard a reçu ses administrés au Petit Galli, comme il en a pris l’habitude. Cette fois, ce sont les thèmes de la fiscalité et de la sécurité qui ont été abordés. Le maire était accompagné de Philippe Colignon, directeur financier, qui a su apporter son avis éclairé. S’il a répété maintes et maintes fois, dans toutes ses réunions, que Sanary est une des villes les moins imposées de France, il a évidemment rassuré sur les emprunts et les taux appliqués à la ville. Il a donc été expliqué à l’assemblée, l’intérêt d’une notation par Fitch, une des seules agences agréées au niveau mondial, comme le sont Standard and Poor’s et Mood’ys.

Comment ça marche ?

En fait, l’agence de notation vérifie la capacité de la structure à faire face au remboursement de ses emprunts sur plusieurs années et à absorber des risques financiers (diminution brutale de recettes,…), à travers un audit de la structure sur les plans financiers, organisationnel, au niveau des engagements pris par la collectivité, socio démographiques et des relations avec les partenaires extérieurs. Elle vérifie les marges de manœuvres financières, le financement des investissements futurs et note sur une grille unique s’appliquant à l’ensemble des évalués quelques soient leur taille, les domaines d’interventions, leurs modes de financement. Les communes sont évaluées comme l’Etat français.
L’intérêt de se faire noter est d’obtenir des financements auprès d’autres établissements que les banques traditionnelles et à des conditions financières meilleures (Assurances, mutuelles, Banques Europe et monde entier). Cela a aussi pour effet de rassurer les investisseurs sur les capacités financières des emprunteurs et comme Sanary est bien notée... Ferdinand Bernhard signalait d’ailleurs : « C’est une démarche d’excellence et de certitude du bien fondé de notre gestion validée par un œil extérieur neutre et objectif. Sanary est de plus, la plus petite collectivité de France à se faire noter. »

Et la sécurité ?

L’exposé sur la sécurité fut chiffré, lui. On y apprit, par exemple, que le budget total de la sécurité avait atteint 2 104 111 € pour l’année 2013. Ce chiffre comprend près de 1 million de subventions aux associations, dont une majorité (945 000 €) au SDIS (Service Départemental d’Incendie – Les pompiers). Les JSP (Jeunes Sapeurs-Pompiers), sont financés, eux, à hauteur de 20 800 €.
Les 1 134 311 € restants, financent la Police Municipale (611 000 €, masse salariale incluse), la sécurité des bâtiments (alarmes, contrats…pour 107 000 €) , sans oublier le budget de surveillance nocturne du Port (87 500 €), la protection incendie (36 000 €), les postes de secours (16 000 €) et la sécurité des agents (18 000 €). Dernier point, la vidéo surveillance : Elle a représenté un budget de 218 000 €, dont 194 000 € d’investissement.

A l’heure qu’il est, chaque inscrit sur les listes électorales a dû recevoir l’enveloppe contenant les projets de chaque candidat. Les réunions avaient deux objectifs. Pour les candidats, d’abord, elle permettait d’expliquer leur programme ou de faire leur bilan et aussi d’être en contact avec les administrés. Pour ces derniers, il s’agissait de se faire une opinion, car ils n’étaient pas encore tous sûrs du bulletin qu'ils allaient glisser dans l’urne. A 5 jours du premier tour, ce choix a dû s’éclaircir, mais plus que leurs adversaires, ils redoutent tous l’abstention, alors allons voter !