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Les Maisons vertes ont été créées par Françoise Dolto il y a 36 ans. Elles sont deux dans le Var, à La Seyne et à Sanary. Celle de Sanary, l’association Le Carrousel, a fêté ses quinze ans samedi.

Règlement du Carrousel

Le Carrousel accueille les enfants de 0 à 4 ans en présence de leur(s) accompagnateur(s). De nombreux jouets et livres y sont à leur disposition. On n’y force pas les enfants à les partager, les autres attendent patiemment leur tour. Un espace de quiétude y est réservé pour les bébés. Il est délimité par une ligne rouge sur le sol que ne peuvent franchir les objets qui roulent.

« La simplicité est la sophistication suprême »,
Léonard de Vinci

Le Carrousel est un espace de socialisation pour enfants et parents. Ces derniers, même quand ils ne sont pas isolés, y trouvent du lien et ont du mal à en partir. Les amitiés nouées à la Maison verte perdurent. Le Carrousel est un espace d’écoute. « Tous les accueillants sont dans une démarche analytique qui leur permet d’entendre et de décoder ce qui est dit et montré », explique la co-fondatrice et présidente Michèle Moréno-Bilger. « Venir à la Maison verte peut aider à prévenir la dépression post-partum. »

Soutiens

D’abord située au Centre Azur, où l’association payait un loyer, elle est depuis sept ans dans un local prêté par la municipalité au 96, boulevard Audiffren. Ses principaux soutiens sont le Conseil général, la CAF et les municipalités de Sanary et de Six-Fours, dont viennent de nombreux parents. Les parents peuvent participer librement aux achats de convivialité qui participent à l’accueil et à l’ambiance.

Le Carrousel fête ses quinze ans

Si le dixième anniversaire avait été célébré en petit comité, pour les quinze ans du Carrousel Michèle Moréno-Bilger a tenu à marquer le coup. « J’ai voulu donner de l’importance à cet anniversaire car nous avons traversé des moments difficiles au niveau de l’équipe. Cela demande beaucoup d’énergie de trouver des personnes qui s’impliquent. Maintenant tout roule. »

« Sans création, il n’y a que survie », Winnicott

La journée de réflexion de samedi a fait le point sur la philosophie et le fonctionnement du Carrousel. La comparaison avec d’autres Maisons vertes a été rendue possible grâce à un invité, Dimitri Weyl, psychanalyste et accueillant de la première Maison verte fondée à Paris par Françoise Dolto. Ont participé aux débats une trentaine de personnes, dont des tous petits venus faire entendre leur voix. Le maire Ferdinand Bernhard est également venu écouter une partie des débats.

Au cours de la journée, ont pris la parole l’invité Dimitri Weyl, Michèle Moréno-Bilger, les trois accueillants du Carrousel (Guirec Labbé, Aurélia Manfredini, Marjorie Vayr-Grimaud) et leur superviseur Martine Comandi. Les intervenants ont insisté sur la différence des Maisons vertes en fonction de leur implantation donc de leur public, par exemple, l’opportunité ou pas d’inclure une aide à l’insertion.

« Chaque permanence est une nouveauté
et un émerveillement »

Malgré leurs différences de fonctionnement, toutes les Maisons vertes « créent du tiers » en jouant le rôle essentiel de séparateur entre mère et enfant. Le docteur Moréno, co-fondateur du Carrousel, a loué cette utilité pratique et prophylactique observable sur le terrain: « Elles ont contribué à cette libération de la souffrance provoquée par la séparation mère-enfant. »

Le Carrousel accueille au 96, boulevard Audiffren le mardi et le vendredi de 9h à 12h, ainsi que le mercredi de 15h à 18h30.

L'invité, Dimitri Weyl, psychanalyste et accueillant de la première Maison verte fondée à Paris par Françoise Dolto.