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Depuis vendredi soir Sanary s'est transformée en terre d'accueil des pointus et barques de tradition, et même si le temps n'a pas toujours été de la fête, 104 bateaux étaient inscrits pour les régates. De même les embarquements immédiats où les visiteurs pouvaient découvrir les joies d'une balade en pointu ont attiré 500 personnes l'espace d'une demi-journée. Il n'y avait qu'à voir la foule sur le quai de la mairie venue également profiter des nombreux stands.
Dimanche soir la remise des prix des régates s'est déroulée en présence de Mireille Peirano, vice-présidente du conseil régional, Christian Palix (maire de Bandol), Patrice Esquoy, adjoint délégué au port et Jean Brondi.
Christian Bénet et Serge Sourd de l'Association des pointus de Sanary étaient aux manettes de cette remise des récompenses. Le très convoité trophée Michel Pacha a été remporté par "Stéphanie", le prix de la SNSM à "Lou Philou". Pour la première année la commune a remis le trophée de la ville de Sanary. Patrice Esquoy adjoint a expliqué quels ont été les critères retenus: "On a voulu mettre en place un prix récompensant l'histoire du bateau, sa restauration, l'implication du propriétaire, et on est resté chauvin en le choisissant parmi des embarcations amarrées à Sanary". Et ce fut Saint François-d'Assise, une barquette tunisienne fabriquée en 1928 à Bizerte, appartenant à Gilbert Monmasson qui a été choisie, . L'adjoint a aussi remercié les délégations étrangères comme les Suisses qui auront fait découvrir leur spécialité culinaire. Le prix des Dames est revenue au Marthe Auguste (Association pointu de Sanary). Hommage fut aussi rendue aux délégations Suisse de Morges (voiles du Léman), espagnol (Sarata) et tunisiennes avec le prix spécial de la région PACA.
D'ailleurs, le Jasmin (Tunisie) a gagné la régate dans la catégorie des pointus et barques de moins de six mètres et ces trois ambassadeurs Mezri Soussi, Salah Troudi et Moncef Mrad n'auront eu de cesse de louer l'accueil: "Nous venons pour la première fois, et c'est sûr que l'on sera là l'année prochaine. On ne représente pas une ville mais un pays la Tunisie. On se veut les ambassadeurs, et d'ailleurs j'en profite pour dire qu'il faut que les français reviennent chez nous en vacances, on a besoin d'eux".
Ce sympathique équipage avec Mezri Soussi comme propriétaire du bateau nous racontait: "Ce bateau a été construit en moins de 4 semaines après la révolution, et on l'a appelé tout naturellement Jasmin", tout un symbole. Moncef Mrad est lui un pêcheur de Monastir qui n'utilise que la voile et a d'ailleurs gagné de nombreuses régates. C'est lui qui a fait la voile de Jasmin au couleur du drapeau de la Tunisie. Moncef Mrad n'est pas en reste, fonctionnaire, il s'est distingué en quittant la salle d'audience le 13 janvier en scandant devant le tribunal des "A bas Ben Ali". Quant à Mezri Soussi, la voile est sa passion, et nous racontait avoir tout perdu sous le régime de Ben Ali. La révolution sonnet comme un espoir pour cet ingénieur diplômé à l'ESAM de Paris. Tout le monde aura louée la gentillesse de cet équipage qui aura grandement marqué cette édition.

Les autres résultats

A noter qu'hommage a été rendu à ceux qui restaurent les pointus dont Dominique Rouyer de Var Marine ainsi qu'aux bateaux ayant encadré les régates comme Quo Vadis et Jean Victor.
Pointus et barques de plus de 7 mètres: 1/ANDRE JEAN 2/SAN ANTON 3/SA RATA
Pointus et barques de 6 à 7 mètres: STEPHANIE
Pointus et barques de moins de 6 mètres: JASMIN, ANAIS, SOPHIE
Catégorie voiliers classiques: JILL, GUAM et MATAKITERANI

Le trophée de la Ville de Sanary est revenu à Gilbert Monmasson et son fils.