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Le 11. janvier 2016 à 12h49

Sanary Vie de la cité La mer en furie a submergé le quai du port

C'est un spectacle dantesque qui s'est offert aux Sanaryens ce lundi matin : une mer rarement vue aussi déchaînée dont les flots ont même submergé le quai du port et une partie du parking, des vagues qui ont pris d'assaut le phare et les rochers de tout le littoral. Bref, une sacrée largade !

La violence des vagues a été telle qu'elles ont submergé le phare à l'entrée du port de Sanary...

La violence des vagues a été telle qu'elles ont submergé le phare à l'entrée du port de Sanary...

En Provence, on appelle cela une largade. Cette tempête ne doit pas son origine au mistral, au vent d'est ou au vent du sud-est comme c'est le cas en général mais trouve son origine dans une dépression au-dessus des îles Baléares qui creuse la mer. Il s'ensuit une houle de profondeur qui gagne en peu de temps les rives septentrionales de la Méditerranée (Languedoc-Roussillon, Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-Maritimes), n'épargnant une bonne partie du littoral corse tandis qu'au large, il se forme des creux de plus de trois mètres.
Ainsi, sous un ciel bas et gris, de gros rouleaux houleux tantôt sombres tantôt plus clairs sont partis du large vers nos rivages, dont ceux de Sanary.

La largade avait été prévue par Météo France


Cette largade, prévue par Météo France qui avait dès dimanche après-midi lancé une alerte du niveau le plus élevé, n'avait donc pas besoin de vent pour progresser jusqu'à nos côtes qu'elle a frappées avec une rare violence, comme en témoignent nos photos.

Barrières de sécurité dès l'alerte donnée


A Sanary, en prévoyance de ce phénomène qui, selon les pêcheurs n'est pas exceptionnel mais cette fois plus violent que d'habitude, le Maire, Ferdinand Bernhard avait dès dimanche soir sollicité les services techniques pour faire installer des barrières de sécurité tout le long du promenoir du parking du port. Ce qui n'a pas empêché certains imprudents de s'y risquer pour prendre « la photo du siècle ». Evidemment, c'est sur le phare, à l'entrée du port, que se sont portés tous les objectifs : par moment, on aurait pu se croire en Bretagne.

Dans le port, les bateaux secoués comme des fétus de paille


Dans le port où bâteaux et pointus se ballotaient comme des fétus de paille, l'eau est montée d'une bonne vingtaine de centimètres, le niveau de la mer atteignant celui du quai qui a été submergé par vagues successives, tandis que cette mer en furie projetait également sur le terre-plain une quantité impressionnante de galets et de végétaux. Du travail en perspective pour le service du nettoyage.

F.K, le 11 janvier 2016

Autres photos:

...dont la montée des eaux a submergé le quai.
...dont la montée des eaux a submergé le quai.