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Le 29. juin 2014 à 23h21

Sanary Animations La Bouillabaisse, toujours plus grande !

La plus grande bouillabaisse du monde a accueilli 1300 convives.

La plus grande bouillabaisse du monde est organisée chaque année par la Prud’homie, l’association Encre de mer et la municipalité sur l’Esplanade. Les convives étaient attendus dans la salle à manger géante en plein air samedi à partir de 19 heures. Parmi eux, le maire Ferdinand Bernhard bien sûr et la conseillère régionale Michelle Peirano, déléguée à la mer, la pêche et au littoral. Tous se sont régalés au son de la variété internationale d’Olivier et de Nathalie

Une ambiance extraordinaire !


Bien que résidente à Paris, Pascale Marcaggi est membre de l’association Encre de mer. Elle vient à la bouillabaisse pour la deuxième année consécutive : « Elle est excellente et ce n’est pas un plat facile à réussir. Je suis piètre cuisinière et ne cuisine qu’ici, car je ne mange bien qu’ici. Je suis tombée dans la marmite comme Obélix. Quand on a mordu à l’hameçon… » Elle s’intéresse de près aux gens qui vivent du terroir sans pour autant l’épuiser. « Le métier de pêcheur est dur et ce sont pourtant des gens chaleureux, qui ne se plaignent jamais. »

Les ingrédients


Vendredi, 19 seaux de rouille ont été préparés avec 810 œufs, 10 litres d’huile et 50 kilos d’ail. Après une matinée à l'éplucher à mains nues, elles étaient blanches... L’ail a été broyé à la machine, puis savamment dosé, une barquette d’ail par seau. Chaque barquette a été goûtée pour que la rouille ne soit ni fade ni trop forte. La cuisine de l’école de La Vernette a une machine pour séparer les œufs et d’énormes batteurs. Une autre machine a épluché les 250 kg de pommes de terre, mais elles ont été lavées et coupées à la main.

Les poissons sont arrivés samedi à 5 heures : « Eux étaient frais, mais pas nous ! », s’exclame Pascale Marcaggi. « 300 kg de chapons, 120 kg de St Pierre, 120 kg de vives, 180 kg de congres, 140 kg de lottes, 50 kg de crabes, 170 kg de seiches… », énumère Jean-Michel Cei, premier prud’homme depuis 2004 et patron pêcheur. Les poissons ont été triés par catégorie pour que ceux qui cuisent lentement soient placés en dessous.

Le photographe breton des pêcheurs de Sanary


Robert Le Gall est photographe en Bretagne. Il a connu Elisabeth Tempier, présidente de l’association Encre de mer, au Festival du film de pêcheurs du monde. « Elle a vu mes portraits des pêcheurs de Lorient et m’a proposé de prendre en photo les pêcheurs de Sanary. » Il a donc réalisé une série de portraits, exposés au centre de l’espace bouillabaisse. « Le rapport de la ville à la mer est différent en Bretagne. Il y a ici une proximité étonnante : le poisson sort du bateau pour aller dans le sac du client. » Les photos ont été exposés pendant un mois à la Prud’homie dans le « off » de Photo Med, puis Robert les exposera en Bretagne : « Les Pêcheurs de Méditerranée s’en vont en Bretagne. »

Sanary sentinelle du « Slow fish »


Au centre de l’espace bouillabaisse également, l’ouvrage écrit par Elisabeth Tempier, « Poissons, histoires de pêcheurs, de cuisiniers et autres », préfacé par Carlo Petrini, fondateur de « Slow food », le mouvement de consommateurs international soutenu par la FAO (Food Agriculture Organisation). Le premier document international sur la pêche artisanale a été adopté par la FAO début juin et Michèle Mesmain, coordinatrice de la campagne « Slow fish », était venue samedi soir relayer le travail qu’ils font sur le terrain. Contre la privatisation des océans et la spécialisation de la pêche, « Slow fish » prône le retour à des principes de bon sens avec la préservation du bien commun que sont les ressources naturelles. « Slow fish » fait l’éloge des prud’homies françaises, uniques en tant que cogestion des ressources : la communauté fixe ses propres règles de gestion de la pêche. Sanary a été désignée comme « Sentinelle » par « Slow fish » et samedi soir, 1300 convives s'y sont réjouis de déguster la plus grande bouillabaisse du monde.

, le 29 juin 2014

Autres photos:

250 kilos de pommes de terre. On assaisonne. On rajoute les poissons selon leur temps de cuisson: le congre en dessous, le St Pierre en dernier.