Le Jardin des Oliviers reste un lieu unique dans le paysage local. De nombreuses énergies se sont regroupées depuis 2003 dans le but de recréer un lieu faisant place aux cultures et techniques d’antan tout en se projetant vers l’avenir puisque des scolaires ont commencé à effectuer des plantations dans des potagers leur étant dédiés. L'esprit est de mettre en valeur "les métiers de l'agriculture et de la forêt" nous expliqua Jean-Luc Granet, adjoint à l'environnement. Depuis 2003 ce site a servi de chantier d'insertion sociale et professionnelle grâce à l'association Vega. Bilan: des murs en pierre sèche élevés, 300 oliviers plantés avec 100 variétés différentes. Et surtout de nombreuses personnes issues de ces chantiers ont pu réintégrer la vie active grâce à un travail: certains ont créé leur entreprise, d'autres ont été embauchés par la commune comme Robert et Bernard. Ces derniers exécutent un travail minutieux encore aujourd'hui: ils taillent la pierre puis façonnent un muret en pierre sèches. Le site, c'est aussi l'intervention de nombreuses associations comme "les chemins du patrimoine” , groupe de randonneurs ollioulais présidé par Raoul Decugis, ou "le Groupe de Recherche du Patrimoine Ollioulais" présidé par René Gramondi. L'objet de cette association dynamique est de participer à des activités de réhabilitation et de remise en état des sites archéologiques, historiques ou naturels à titre bénévole à l'occasion d'actions organisées par des organismes spécialisés. Ces deux associations ont permis le montage du "four à cade". Il s'agit d’une construction massive en pierres sèches pour la fabrication de l'huile de cade par combustion incomplète du genévrier oxycèdre. L'huile de cade permettait de traiter des maladies chez les animaux (gale, parasites...) ou était aussi utilisée pour les hommes: dermatologie, acné..... 200 fours à cade ont été répertoriés par le sanaryen Laurent Laporte sur le versant sud de la Sainte Beaume, témoignage d'une importante activité industrielle de la deuxième moitié du XIXè siècle jusqu'au milieu du XXè siècle. On a aussi découvert sur le site un ancien four à chaux qui devrait être restauré. De nombreux autres projets sont dans les tuyaus pour un site qui évolue à son rythme mais dans une très bonne direction. La rentrée scolaire sera le début de " l'école de l'olivier": les enfants pourront découvrir tout ce qui tourne autour de cet arbre.

Installation d'une noria

Dans les jours à venir débutera un chantier qui visera à l'installation d'une noria. Pour simplifier, il s'agit d'une machine hydraulique permettant d'élever l'eau et d'irriguer les cultures. Le G.R.P.O a récupéré différentes pièces d'anciennes norias sur Six-Fours et Ollioules, puis des élèves du lycée Langevin les ont restaurées dans le cadre d'un protocole d'acccord entre Sanary et le lycée. Ils ont aussi fabriqué les godets. La noria pourra fonctionner soit avec un cheval soit avec un volant que les scolaires pourront actionner. Des platanes seront plantés autour et la noria permettra d'irriguer un potager bio certainement entretenu par les scolaires. Ce chantier durera près de trois mois et offrira la possibilité aux enfants de découvrir des techniques d'antan. Jean-Luc Granet insista sur l'investissement des nombreux partenaires pour mener à bien les différents projets sur le site: entreprise, association, lycée et bien sûr l'association Vega. Une bien belle aventure...

Jean-Luc Granet avec Bernard et Robert